Politique Israël

Le procureur général Yéhouda Weinstein a exigé jeudi des réponses du major général Mani Yitzhaki, le chef du département des enquêtes de la police, sur les raisons pour lesquelles un acte d'accusation sur un cas datant d'il y a deux ans contre le candidat Baruch Marzel a été déposé une semaine avant les élections.

Weinstein a pressé Yitzhaki d'expliquer quelles sont les considérations qui ont conduit à soumettre l'acte d’accusation sur une telle affaire ancienne avec une telle synchronisation suspecte avec la proximité des élections, et qui est la source policière qui a décidé de déposer l'acte d'accusation, rapporte le site d'information israélien Walla!.

La police a affirmé mercredi que l'acte d'accusation a été déposé "innocemment", mais a admis que le calendrier nécessitait une enquête. Une vérification a rapidement révélé que la décision a été prise au niveau inférieur de la police, indiquant que le niveau supérieur de la police était dans l'obscurité à propos de l'affaire.

"Si la haute direction avait été mise au courant qu'un acte d'accusation serait soumis à proximité des élections, certainement qu'une telle décision n'aurait pas été prise," a déclaré une source policière au site d'information. "C'est une décision qui est tombée à travers les mailles du filet, mais elle a été prise en toute innocence."

Marzel a répondu à l'investigation par Weinstein de l'acte d'accusation suspect, écrivant sur sa page Facebook que "même le procureur général comprend que cela est du harcèlement contre moi."

"Cela ne va pas aider la gauche, dans la prochaine Knesset je serai là, et je vais y mettre de l'ordre," a promis le candidat d'Otzma Yéhoudi, qui est le numéro quatre sur la liste commune Yachad – Haam Itanou.

L'acte d'accusation porte sur un incident dans la ville de Marzel, Hevron, en février 2013, lors duquel il aurait frappé un habitant arabe lors d'un affrontement.

L'avocat de Marzel, Itamar Ben-Gvir, a écrit mercredi à Weinstein cherchant des réponses sur l'acte d'accusation qui "pue la falsification électorale."

"Pourquoi n'ont-ils pas attendu avec cela ?" a demandé Ben-Gvir à Weinstein. "Etait-ce un acte d'accusation tellement important qu'il ne pouvait pas attendre une semaine, après les élections ? Et si oui, pourquoi n'a-t-il pas été déposé il y a un an ? Celui qui a décidé de sa date a pris une décision très étrange."