Politique Israël

Les négociations difficiles avec les partenaires potentiels de la coalition ont forcé le premier ministre Benyamin Netanyahou à montrer plus de flexibilité, et à accepter de financer des réformes exigées par les partis de droite qui coûteront des milliards de shekels par an.

Selon l'accord avec le chef du parti Koulanou et futur ministre des finances Moshé Kahlon, le nouveau budget de l'état devra être approuvé après Souccot et sera soumis à un vote comme un budget biannuel. D'ici là, Kahlon devra trouver quelques sources de financement pour assurer les engagements pris par Netanyahou dans les différents accords de coalition.

Le Judaïsme Unifié de la Torah a décidé de ne pas se battre sur les portefeuilles dans le prochain gouvernement et a annoncé qu'il était prêt à se contenter d'une position de sous-ministre au ministère de la santé et à la présidence du comité des finances de la Knesset. Cependant, les demandes budgétaires du parti étaient beaucoup plus importantes et ont été intégrées dans l'accord de coalition signée entre JUT et le Likoud.

Selon des sources politiques, pas moins d'un milliard de shekels ont été affectés à des établissements d'enseignement 'haredi (ultra-orthodoxes) dans le cadre de l'accord de coalition.

Dans le dernier gouvernement, Yesh Atid, le parti de l'ancien ministre des finances Yair Lapid, avait fixé une condition au financement, par laquelle le budget ne serait libéré que si les établissements d'enseignement 'haredi offraient des cours du programme de base, à savoir l'anglais, les mathématiques, les sciences, l'hébreu moderne, etc. Cette condition sera révoquée dans le prochain gouvernement.

Le rétablissement de la loi Nahari, qui oblige les autorités locales à financer les écoles non étatiques (principalement 'haredi), coûtera quelques 200 millions de shekels par an.

Le Judaïsme Unifié de la Torah a également demandé de rétablir ne reforme qui donnera la gratuité des soins dentaires aux enfants de moins de 18 ans. Cela coûtera à l'état quelques 210 millions de shekels.

Les allocations familiales, qui ont été abaissées lors du dernier gouvernement, seront relevées à leur niveau original de 2013, coûtant environ 2,5 milliards de shekels par an. En 2015, les prestations pour les enfants augmenteront à compter du 1er mai, ce qui signifie que la reforme ne coûtera cette année que 1,5 milliards de shekels.

Dans le cadre de son accord de coalition, le parti Shass (religieux séfarade) a obtenu de Netanyahou d'inclure un engagement à annuler la TVA sur les produits alimentaires de base, qui coûtera 1,2 milliards de shekels par an.

Le Shass a également demandé d'allouer 5% de chaque projet de construction sur les terres de l'état pour le logement public, ce qui nécessitera la construction de 700 unités de logements sociaux par an, d'un montant de 650 millions de shekels.

L'initiative de Moshé Kahlon (Koulanou) d'augmenter les salaires pour les conscrits de Tsahal coûtera à l'état environ un milliard de shekels.

Le chef de Bayit Yéhoudi, Naftali Bennett, qui devrait être nommé ministre de l'éducation, a demandé des fonds pour améliorer le système éducatif dans son ensemble, un geste qui coûtera environ un milliard de shekels. Il n'y a toutefois pas encore d'accord sur cette demande, qui pourtant semble primordiale, contrairement à beaucoup d'autres.

En plus de toutes les différentes demandes des futurs partenaires de la coalition, si Netanyahou décidait de relever le nombre des ministres dans le gouvernement à plus de 18 ministres et 4 sous-ministres, une telle mesure coûterait plus de 60 millions de shekels par an, sans prendre en compte les fonds que chaque nouveau ministre demandera pour son ministère.