Politique Israël

Suite à l'annonce faite par Avigdor Lieberman déclarant que son parti Israël Beitenou ne fera pas partie de la prochaine coalition, la situation semble maintenant impossible pour que le premier ministre Benyamin Netanyahou parvienne à former une coalition de droite.

Les six sièges du parti de Lieberman assuraient une coalition relativement stable de 67 sièges sur 120, mais ce soir Netanyahou se retrouve avec une coalition possible de 61 sièges qui semble improbable ou vouée à un échec rapide.

Est-ce que Netanyahou décidera de tourner le dos aux alliés naturels du Likoud, les partis Bayit Yéhoudi (droite religieuse) et les partis orthodoxes ? La réponse devrait tomber dans les prochains jours.

Confirmant la situation critique dans laquelle se trouve une coalition de droite, un haut responsable du Likoud a déclaré qu'une "coalition de 61 députés est une coalition impossible. Il suffit qu'Uri Ariel et Bezalel Smotrich de Tkouma décident de fléchir leurs muscles et le gouvernement s'effondrerait."

Ariel et Smotrich sont membres de Tkouma, une petite faction qui a couru avec Bayit Yéhoudi dans la dernière campagne électorale et dans la précédente, mais la faction conserve son identité comme une entité distincte de Bayit Yéhoudi.

"Notre mission était d'abord de terminer les transactions avec le Shass et Bayit Yéhoudi, de stabiliser une coalition de 61 députés, et seulement alors de fermer avec Lieberman. L'évaluation était que les chances que Lieberman préfère l'opposition étaient minces et qu'il entrera de toute manière (dans une coalition avec le Likoud) pour garder le prestigieux portefeuille des affaires étrangères," a dit le responsable du Likoud à Haaretz.

Selon Haaretz, au moins quatre hauts responsables politiques pourraient maintenant demander le ministère des affaires étrangères : le ministre des affaires stratégiques Youval Steinitz, le vice-ministre Tzachi Hanegbi, le ministre de la communication Gilad Erdan et le chef de Bayit Yéhoudi Naftali Bennett.

Lors d’une conférence de presse pour annoncer sa décision de rejoindre l’opposition plutôt que la coalition, Libermann a affirmé, que le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu est en train de former, n’est pas une coalition « nationale » mais opportuniste et conformiste.

« Le projet de loi sur l’Etat juif qui était si important lors de la dernière Knesset – soudainement personne n’en parle », déplore-t-il.

Libermann a poursuivi en affirmant que Netanyahu planifie un futur gouvernement d’unité et que le futur gouvernement n’a « aucune intention de renverser le règne du Hamas à Gaza ».