Politique Israël

Le président d'Israël Beitenou, Avigdor Lieberman, a appelé la contre-attaque de l'armée israélienne suite au tir d'une roquette depuis la bande de Gaza "une réponse de mauviettes d'un faux gouvernement." Lieberman, avec un certain nombre de députés de l'opposition, ont eus des réactions mitigées suite à la réponse d'Israël.

"Tout ce qu'ils ont fait était de lancer quatre bombes dans le sable," a déclaré Lieberman à la radio de l'armée mercredi. "C'est un gouvernement qui ne se met pas en travers des organisations terroristes réhabilitant leur infrastructure terroriste."

Il a raconté que durant les négociations de coalition il a exigé que les lignes directrices du gouvernement déclarent avoir l'intention d'éradiquer le pouvoir du Hamas à Gaza, "mais il était clair que le Likoud n'a pas l'intention de définir cet objectif et de le réaliser. Cela fait partie des raisons pour lesquelles nous ne faisons pas partie du gouvernement."

Le ministre de l'immigration et de l'absorption Zeev Elkin a répondu que durant six ans, alors que Lieberman était ministre des affaires étrangères, la politique était de répondre chaque fois qu'une roquette était tirée depuis la bande de Gaza, et que cette politique continue.

Le député travailliste Omer Bar-Lev a également appelé la réponse de Tsahal "mineure, au mieux."

"Israël n'a pas de politique dans le cadre du conflit dans le sud. Netanyahou n'a pas une vision ou un plan et apparemment pas la volonté d'apporter un processus diplomatique et une intervention internationale qui apporterait un changement dans le rituel dans lequel nous avons été pris au piège pendant 14 ans," a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la présidente du parti d'extrême gauche Meretz, Zehava Gal-On, a averti elle que les bombardements de Tsahal étaient une "réponse trop forte". Gal-On a appelé Netanyahou à "prendre une profonde inspiration et ne pas se faire entraîner par des politiciens qui veulent nous ramener à l'opération Bordure Protectrice, l'effondrement du Hamas et nous entraîner dans une nouvelle escalade."

"Il est vrai qu'une roquette lancée sur Gan Yavné qui met les gens dans des abris est intolérable, mais répondre avec des bombes et la force n'empêchera pas le prochain round (de combats). Nous avons déjà vu que cela ne fonctionne pas," a-t-elle ajouté.

Au final, rien de nouveau dans l'échiquier politique israélien. Une fois au pouvoir, la droite comme la gauche fait tout pour éviter une escalade à Gaza, tirant en effet quelques missiles coûteux dans le sable de Gaza pour montrer que nous sommes là, mais aussi pour prouver que nous ne sommes pas intéressés par autre chose. Ces mêmes partis, une fois dans l'opposition, critiquent cette politique qu'ils ont pourtant eux-mêmes adoptée. Et puis il y a l'extrême gauche, pour laquelle chaque roquette devrait voir Israël répondre par des bombardements de sucettes, dans l'espoir que quelques sucreries calmeront les ardeurs des terroristes islamistes qui dirigent la bande de Gaza.