Politique Israël

Environ 1 200 infiltrés illégaux seront libérés mardi et mercredi du centre ouvert de Holot dans le Néguev, à la suite d'une décision de la haute cour de justice pris il y a deux semaines disant que la loi pour la prévention des infiltrations était trop sévère, et a déterminé que les infiltrés ne peuvent être détenus à Holot pour un an et non 20 mois.

Environ 600 infiltrés seront libérés mardi et le reste mercredi. Le processus de libération comprend le don d'argent a chacun des infiltrés, des documents, certificats médicaux et médicaments pour ceux qui en ont besoin. Avec la lettre de libération ils recevront un "sandwich et une boisson gazeuse".

Les infiltrés sont supposément interdits d'aller à Tel Aviv et Eilat, mais personne ne sait comment cette interdiction sera appliquée.

Le ministre de l'intérieur Silvan Shalom a menacé lundi que les infiltrés libérés de Holot qui se rendent à Tel Aviv ou Eilat seront envoyés à la prison Saharonim.

Les autorités israéliennes ont du mal a expulser les infiltrés vers un pays tiers en Afrique qui ne sont pas leur pays d'origine. "Nous essayons de les faire sortir vers des pays tiers, conformément aux décision de la haute cour et des décisions judiciaires," a déclaré Shalom à la radio de l'armée. "Le système juridique travaille avec une lenteur qui est parfois exaspérante, et ne permet pas de prendre les mesures nécessaires."

Le flux d’infiltrés en Israël est de plus en plus fort en raison de la dernière décision de la haute cour, a déclaré Shalom. "Ils voient qu'ils ont la possibilité de rester ici parce qu'ils sont libérés. Les organisations ont fait appel à la haute cour et ont fini par annuler les lois."

La haute cour a déterminé le 11 août que les infiltrés pourraient être détenus pour un délai maximal de 12 mois dans un centre de détention ouvert.

La version de la loi sur les infiltrés qui a été discutée par la cour a été approuvée le dernier jour du mandat de la 19e Knesset. Approuvée par 43 députés contre 20, elle déclare que les infiltrés illégaux peuvent être détenus a la prison Saharonim jusqu'à trois mois (au lieu d'une année dans la version antérieure de la loi), après quoi ils doivent être transférés dans l'installation ouverte de Holot. Ils peuvent être retenus dans l'établissement ouvert pour un maximum de 20 mois, au lieu d'un an dans la précédente version, et ne peuvent se présenter à l'établissement qu'une fois par jour, en fin de journée, au lieu de trois fois dans la version précédente de la loi.

La loi sur les infiltrés a été relancée en novembre, après que des éléments clés aient été annulés quelques mois plus tôt par la haute cour de justice.

Pour rappel : la haute cour est essentiellement composée de "juges" gauchistes, qui sont élus par des gauchistes, et a le pouvoir d'annuler des lois décrétées par le gouvernement, élu par le peuple d'Israël. Il faut préciser que ces juges n'habitent pas les quartiers envahis par les infiltrés illégaux africains, des quartiers qui ressemblent aujourd'hui a des zones de non droit, dans lesquels la police ne s'aventure que très peu, et dont les habitants israéliens sont victimes de violences, d'abus sexuels et de vols sur une base journalière.