Politique Israël

Si Israël devait renoncer a sa liberté d'opérer en Judée Samarie, l'autorité palestinienne "ne survivra pas et le royaume jordanien tombera aussi," a averti mercredi l'ex-ministre de la défense Moshé Yaalon dans un discours à l'Université Bar Ilan.

L'ex-ministre de la défense a ajouté que "il y a ceux à droite" qui se contentent d'une présence militaire israélienne, mais pas de souveraineté israélienne sur la vallée du Jourdain, décrivant une position dangereuse.

Yaalon a prononcé un discours rempli de critique du gouvernement, disant que les gens ordinaires et les jeunes se sentent honteux quand ils voient comment les dirigeants conduisent le pays.

Citant son "exemple personnel" et le fait que des enquêtes criminelles sur des actes répréhensibles se produisent fréquemment, Yaalon a dit : "s'il n'y a pas de confiance dans les dirigeants, il n'y a pas de leadership."

L'ancien ministre de la défense, qui a été démis sans ménagement de ses fonctions par le premier ministre Benyamin Netanyahou en mai et remplacé par Avigdor Lieberman, a déclaré que par-dessus tout, c'est la "corruption" qui l'empêchait de dormir la nuit.

"Quand le leadership est occupé avec la petite politique, avec les querelles et les factions, une fois les arabes, une fois les colons, une fois les gauchistes ou les 'haredim, ou les gays et lesbiennes, et maintenant les ashkénazes et les séfarades. D’où est-ce que cela vient ? Ils délégitiment les dirigeants de la défense et de l'armée israélienne, et les attaquent comme des gauchistes, parce qu'ils garantissent la primauté du droit," a dit Yaalon.

Il n'a pas épargné la direction palestinienne de la critique, disant qu'ils ont refusé de reconnaître l'état nation juif, et qu'il n'y a pas aujourd'hui de direction palestinienne prête à offrir cette reconnaissance dans n'importe quelle frontière.

Le Hamas et l'OLP cherchent une entité palestinienne "de la rivière à la mer," a-t-il dit. "Quand les palestiniens parlent d'occupation, ils veulent dire de 1948, pas de 1967." Il a mis en garde contre "nous leurrer et penser qu'un autre accord ou retrait permettra d'améliorer notre situation sécuritaire et diplomatique."

Le Likoud a répondu en se moquent des commentaires de Yaalon, disant que c'est le même homme qui mettait en garde contre un Iran nucléaire il y a quelques mois, et qui, quand il a perdu le portefeuille de la défense, a dit qu'il n'y a pas de soucis existentiel pour Israël.

Yaalon serait prêt à dire n'importe quoi aujourd'hui pour rappeler aux gens qu'il existe, a dit le Likoud.