Politique Israël

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé jeudi qu'il avait conclu un accord avec son ministre des finances dans un conflit de longue haleine sur une nouvelle société de radiodiffusion publique qui avait soulevé la possibilité d'une élection anticipée.

Netanyahou a dit dans une déclaration après une série de réunions avec Kahlon qu'il "croit que la crise est terminée."

Un compromis aurait été conclu entre eux qui permettrait à la nouvelle société de progresser comme prévu, tout en incluant une série de changements recherchés par Netanyahou.

Malgré son soutien initial, Netanyahou s'est depuis opposé à la création du nouveau radiodiffuseur, une fois qu'il a vu les résultats de cette création : elle était autant surplombée que l'original, la création couterait des millions de dollars en indemnités de départ et elle n'avait pas une équipe de presse politiquement équilibrée, en opposition à l'équipe gauchiste originale.

Kahlon, dont le parti Koulanou forme une part cruciale de la coalition de Netanyahou avec 10 sièges à la Knesset, s'est engagé à reformer la radiodiffusion publique israélienne.

Cependant, l'accord de coalition signé par les partis au sein du cabinet comprenait une clause selon laquelle le premier ministre a le dernier mot sur les medias et les communications, et Netanyahou a été le chef de ce ministère depuis la formation de sa coalition.

Plus tôt ce mois-ci, Netanyahou aurait menacé de dissoudre le gouvernement à moins que la nouvelle société de radiodiffusion ne soit déraillée avant son inauguration prévue le 30 avril.

La nouvelle société est officiellement censée revigorer la radiodiffusion publique israélienne à une époque où les chaines privées ont une part croissante de téléspectateurs.

Mais on s'attend également a ce qu'elle entraine des mises a pied dans le service de radiodiffusion public en Israël, une des questions que Netanyahou a utilisées pour attaquer le plan. Les employés qui ont reçu des lettres mettant fin à leurs contrats ont manifesté et reçu une large couverture médiatique.

Dans le cadre de l'accord annoncé jeudi, la nouvelle société serait divisée en deux sociétés distinctes. La nouvelle autorité de radiodiffusion cèdera sa division information à une autre autorité de radiodiffusion.

L'accord stipule également que le ministère des finances serait responsable de la retraite des employés de l'actuelle société de radiodiffusion que ne continueront pas après la création des nouvelles sociétés.

De plus, la loi sur le contrôle des communications sera gelée et ne sera pas promue à ce stade.

Le procureur général Avichai Mandelblit a approuvé le compromis. A sa demande, le début des émissions de la nouvelle autorité de radiodiffusion sera retardé de deux semaines.