Politique Israël

Sous la pression des Etats-Unis, Israël a retardé un projet de loi qui relierait un certain nombre de villes juives de Judée Samarie à Jérusalem, ont indiqué des responsables dimanche.

La "Projet de Loi pour le Grand Jérusalem" vise à solidifier la majorité juive de la ville, mais ne se limite pas a l'annexion formelle, rendant les implications pratiques peu claires. Le projet de loi dit que les communautés seraient considérées comme des "municipalités filles" de Jérusalem.

Selon les medias israéliens, le premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré que Jérusalem devait se coordonner avec Washington à ce sujet.

"Les américains se sont tournés vers nous et se sont renseignés sur le projet de loi, car nous avons coordonné avec eux jusqu'à maintenant, cela en vaut la peine de continuer à parler et coordonner avec eux, nous travaillons à promouvoir et à développer l'entreprise des implantations," ont dit des sources citant Netanyahou dimanche.

Plus tôt dimanche, David Bitan, le président de la coalition et un proche allié de Netanyahou, a déclaré à la radio militaire que le vote avait été retardé parce que "la pression américaine prétendait que c'était une annexion et que cela pourrait interférer avec le processus de paix."

"Le premier ministre ne pense pas que ce soit une question d'annexion, je ne le pense pas non plus, nous devons prendre le temps de clarifier les choses avec les américains. Donc, si le projet de loi est adopté dans une semaine, ou dans un mois, c'est mois problématique," a-t-il dit.

Les défenseurs de la législation affirment qu'elle ne tombe pas loin d'annexer formellement des terres à Israël, mais permettront à quelque 150 000 résidents juifs de Judée Samarie de voter aux élections municipales de Jérusalem. Le ministre israélien des renseignements, Israël Katz, un partisan du projet de loi, a déclaré que cela "assurerait une majorité juive dans une Jérusalem unifiée."

L'envoyé du président américain Donald Trump, Jason Greenblatt, a fait la navette dans toute la région dans l'espoir de relancer les pourparlers de paix, qui se sont effondrés pour la dernière fois en 2014.

Mais contrairement à l'administration Obama, Trump n'a pas explicitement approuvé un état palestinien. Tout en affirmant qu'il veut parvenir à "l'accord ultime" entre Israël et les palestiniens, le président américain s'est davantage focalisé sur l'incitation à la violence et au terrorisme contre les israéliens mené par l'autorité palestinienne et le Hamas que sur la construction juive dans la Judée et la Samarie.