Politique Israël

Un membre du gouvernement conservateur du premier ministre britannique Theresa May pourrait être contraint de démissionner après une série de réunions non autorisées avec des responsables israéliens lors d'une visite dans l'état juif au début de cette année.

Lundi, la secrétaire d'état au développement international, Priti Patel, a rencontré May au sujet du scandale qui a éclaté suite aux révélations selon lesquelles Patel avait rencontré le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, l'ancien ministre des finances Yair Lapid et d'autres responsables israéliens cet été en Israël.

Patel, membre de l'aile "Thatchériste" du parti conservateur, a présenté des excuses officielles pour les réunions, notant que le voyage en Israël était une visite personnelle payée avec son propre argent, tout en reconnaissant que les réunions pouvaient être mal interprétées. Selon le code ministériel britannique, les membres du gouvernement doivent faire autoriser toutes les réunions avec des dirigeants étrangers par le Foreign and Commonwealth Office.

"Cet été, je me suis rendue en Israël lors d'un voyage en famille payé par moi-même," a déclaré Patel.

"Avec le recul, je peux voir comment mon enthousiasme à s'engager de cette manière pourrait être mal vu, et comment les réunions ont été organisées et rapportées d'une manière qui ne correspond pas aux procédures habituelles. Je suis désolée pour cela et je m'en excuse," a-t-elle ajouté.

Les excuses de Patel ont semblé marquer la fin du scandale, mais mardi soir il y a eu de nouvelles révélations sur des réunions supplémentaires, dont une avec le ministre israélien de la sécurité intérieure, Gilad Erdan.

Suite à cette révélation, la premier ministre May a interrompu un voyage en Afrique pour rentrer en Grande-Bretagne et parler du futur rôle de Patel dans le gouvernement.

"Je ne comprends pas ce qu'elle doit faire de plus pour être renvoyée," a déclaré un ministre britannique au Daily Telegraph.

Selon Patel, les entretiens avec des responsables israéliens ont inclus des discussions sur la possibilité d'utiliser l'aide britannique pour soutenir les opérations d'assistance médicale aux réfugiés syriens dans la partie israélienne des hauteurs du Golan.

Les députés de l'opposition, y compris Jon Trickett du parti travailliste, ont critiqué Patel au cours des réunions, et ont demandé que May justifie la continuation de la participation de Patel au gouvernement.

"May devrait agir maintenant pour lancer une enquête sur ces graves violations du code ministériel ou expliquer pourquoi même étant donné cela, elle pense que Priti Patel peut rester en poste," a déclaré Trickett.