Politique Israël

Le président israélien Réouven Rivlin n'accordera pas de grâce présidentielle à l'ex-sergent Elor Azariya, a-t-on appris dimanche soir, malgré la recommandation du ministre de la défense Avigdor Lieberman.

Azariya, qui a été condamné en janvier pour la mort par balle d'un terroriste arabe en mars 2016 peu de temps après un attentat à l'arme blanche contre des soldats de Tsahal à Hevron, a reçu une peine de 18 mois de prison ferme en février.

En septembre, le chef d'état-major de Tsahal, Gadi Eizenkot, a réduit de quatre mois la peine d'Azariya, à la suite d'un appel écrit au nom du soldat.

L'équipe de défense juridique de l'ancien soldat a ensuite soumis une demande de pardon au président Rivlin, après qu'Azariya ait commencé à purger sa peine en aout.

Alors que le ministre de la défense Avigdor Lieberman a soutenu la demande de clémence d'Azariya au début du mois, dimanche, le président Rivlin a annoncé sa décision de ne pas accorder de pardon.

Le bureau du président a publié la réponse écrite de Rivlin rejetant la demande de pardon dimanche.

"En examinant les documents dont il était saisi, le président a appris qu'en rendant sa sentence, le tribunal militaire a pris en compte les circonstances que vous avez évoquées, qui apparaissent en partie dans cette demande de pardon, en tant que mesure de clémence, et note qu'ils en ont pris compte en donnant une peine plus légère."

"En outre, en septembre 2017, le chef d'état-major a jugé bon d'alléger davantage votre peine et de réduire la peine de quatre mois de prison, pour des raisons de compassion et en tenant compte de votre service militaire en tant que soldat dans l'arène opérationnelle."

"En conséquence, le président a conclu qu'en tenant compte de toutes les considérations et compte tenu de ce qui précède, un allègement supplémentaire de votre peine nuirait à la résilience des forces de défense israéliennes et de l'état d'Israël. Les valeurs des forces de défense israéliennes, et parmi elles la pureté des armes, sont le fondement de Tsahal, et ont toujours été fortes pour nous dans la lutte pour notre droit à un foyer national sûr et pour la construction d'une société robuste."

"Dans sa décision, le président a pris en compte le fait que vous devriez faire face à un comité dans trois mois, pour envisager votre libération."