Politique Israël

La vice-ministre des affaires étrangères, Tzipi Livni, a répondu mercredi à la décision de la police israélienne de recommander l'inculpation du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

La police israélienne a recommandé mardi soir que Netanyahou soit inculpé pour les affaires 1000 et 2000.

L'affaire 1000 concerne des cadeaux reçus par Netanyahou de riches hommes d'affaires, dont le cinéaste milliardaire Arnon Milchan. Ces cadeaux comprenaient des boites de cigares, des bouteilles de champagne et des bijoux, qui auraient été demandés par Netanyahou.

L'affaire 2000 allègue que Netanyahou a conspiré avec l'éditeur du journal Yedioth Ahronoth contre Israël Hayom, un quotidien pro-Netanyahou concurrent distribué gratuitement en Israël. La police tente donc de prouver que Netanyahou a conspiré avec un journal de gauche contre un journal de droite qui le soutient…

L'affaire allègue que Netanyahou a accepté d'adopter une loi interdisant la distribution gratuite de journaux, en échange des promesses de l'éditeur du Yedioth, Arnon Mozes, que son journal atténuerait ses critiques à l'égard du premier ministre.

Devant la Knesset, Hotovely a déclaré : "une énorme tempête passe sur le corps législatif israélien à la suite des recommandations de la police, je suis ici pour nous rappeler à tous les règles de base de la démocratie."

"Tout le monde parle de la morale et des valeurs, et de la valeur de l'état de droit, mais la primauté du droit en Israël est avant tout d'honorer le choix de la nation."

"Vous, les électeurs israéliens, avez choisi Netanyahou et le parti Likoud pour mener l'état d'Israël dans des élections démocratiques, c'était la volonté de la majorité des israéliens."

"Cette maison est divisée en une coalition et une opposition, un gouvernement et une minorité qui veut remplacer le gouvernement. Malheureusement, il semble que cette minorité n'a jamais accepté la volonté des électeurs, et nous voyons toujours des disputes, ce qui est légitime quand vous discutez opinions ou idées alternatives, mais qui n'est pas légitime quand vous faites systématiquement pression sur le procureur général du gouvernement pour qu'il inculpe quelqu'un quel qu'en soit le prix."

Hotovely a également noté que "il ne s'agit pas d'un désir d'exposer la vérité, et il n'y a pas vraiment de désir ici d'obéir aux règles de la démocratie israélienne. Il y a un désir de remplacer le gouvernement d'une autre manière que par la loi israélienne."

"Nous voulons tous connaître la vérité, mais vous devez vous rappeler : il y a une grande différence entre les recommandations de la police, qui ne sont pas contraignantes, et le procureur général, qui est le seul responsable pour poursuivre les personnalités publiques élues."

"Oui, nous voulons tous que les personnalités publiques d'Israël aient les mains propres, et nous voulons tous des élections propres, mais nous devons nous rappeler : quand nous discutons d'accusations sérieuses, comme la corruption, il doit y avoir une preuve réelle pour juger quelqu'un. Si vous parlez d'accepter des cadeaux d'amis, il y a une énorme question de savoir si la police a réellement la preuve que c'est de la corruption, dans le sens classique de recevoir quelque chose en retour. Je pense qu'il est claire pour nous tous que la vérité n'est ni exposée ni révélée."

"La partie la plus absurde est que le témoin principal de la police est personne même qui se voit remplacer Netanyahou (au poste de premier ministre d'Israël)."

"Si Yair Lapid veut remplacer Netanyahou, laissez-le gagner la confiance de la nation, ne pas essayer de l'accomplir par la police. Nous sommes ici pour protéger la démocratie israélienne, et pour assurer que nous connaissons tous la vérité juridique, pas seulement les évènements médiatiques qui, au bout du compte, ont tous les même but : remplacer la volonté de l'électeur."