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Politique Israël

Les dirigeants 'haredi rejettent le compromis sur le projet de loi

Les dirigeants 'haredi rejettent le compromis sur le projet de loi - © Juif.org

Israël a fait un pas de plus vers des élections anticipées dimanche, alors que les chefs religieux du parti Judaïsme Unifié de la Torah ont rejeté un compromis proposé qui aurait permis au gouvernement de coalition dirigée par le Likoud d'adopter le budget 2019 avant le vote complet du projet de loi qui divise les membres de la coalition.

Les 66 membres du gouvernement de coalition du premier ministre Benyamin Netanyahou ont lutté pour accommoder les deux partis 'haredi, Shass et Judaïsme Unifié de la Torah, qui cumulent 13 sièges, sans pour autant s'aliéner le parti Israël Beitenou du ministre de la défense Avigdor Liberman.

Les législateurs 'haredi ont exigé que le gouvernement adopte une loi consacrant les exceptions provisoires existantes pour les étudiants en Yéshiva à plein temps avec un amendement aux lois fondamentales d'Israël, protégeant ainsi les ajournements de la cour suprême, qui a mainte fois annulé les ajournements.

Le mois dernier, les députés du Judaïsme Unifié de la Torah ont menacé de bloquer l'adoption du budget 2019, ce qui pourrait renverser le gouvernement, si leurs demandes n'étaient pas satisfaites.

Liberman, cependant, a refusé de soutenir le projet de loi, appelant les demandes des 'haredis "d'extorsion par des éléments extrémistes qui ont pris Israël en otage".

Le conflit latent s'est intensifié la semaine dernière alors que le premier ministre Netanyahou était à l'étranger, et malgré les efforts des hauts responsables du Likoud pour négocier un accord pour mettre fin à la crise de la coalition.

Le compromis le plus récent proposé par les dirigeants du Likoud inclurait le passage du projet de loi soutenu par les 'haredis dans le comité ministériel pour la législation lundi, garantissant essentiellement l'appui total du gouvernement pour le projet de loi. L'avant-projet de loi serait alors présenté à la Knesset pour un premier vote mercredi, tandis que le projet de loi budgétaire 2019 serait adopté, garantissant le fonctionnement de la coalition.

Dimanche, cependant, le conseil des sages de la Torah de la faction Agudat Israël du parti Judaïsme Unifié de la Torah a rejeté l'offre, ordonnant à ses députés de voter contre le budget jusqu'à ce que le projet de loi soit adopté.

Malgré leur rejet du compromis, les rabbins du conseil ont toutefois exhorté les législateurs 'haredi à poursuivre leurs efforts pour trouver un compromis qui empêcherait des élections anticipés.

Depuis la création de l'état en 1948, Tsahal a offert des exceptions provisoires aux érudits en Torah.

Alors que seulement quelques centaines de reports ont été émis en 1948-1949, durant la Guerre d'Indépendance, le nombre a bondit au cours des trois décennies suivantes alors que la communauté 'haredi augmentait et que les restrictions sur l'éligibilité pour les déferrements étaient assouplies.

A la fin des années 1970, des ajournements ont été offerts à tous les étudiants à plein temps en Yéshiva, renouvelable chaque année. Aujourd'hui, il y a environ 60 000 étudiants inscrits en Yéshiva en Israël éligibles pour des ajournements provisoires.

Dans les années 1980, les gouvernements successifs ont cherché à encourager l'enrôlement 'haredi dans Tsahal ou dans un service civil alternatif. Le comité Tal, nommé en 1999, a dressé une liste de recommandations qui ont finalement été adoptées en 2002, protégeant les projets d'exemption pour les étudiants en Yéshiva tout en offrant a ceux qui cherchent à se joindre au marché du travail des alternatives au service complet de 36 mois, incluant un service militaire raccourci de 16 mois et une participation à une année de service civil.

La loi Tal a été annulée par la cour suprême en 2012, forçant la Knesset à adopter un nouveau projet de loi clarifiant le statut des étudiants en Yéshiva.

En 2014, après la mise en place d'un gouvernement de coalition dirigée par le Likoud avec le parti Yesh Atid de Yair Lapid, la Knesset a adopté un nouveau projet de loi imposant des quotas limitant strictement le nombre de reports envoyés aux Yéshivot et sanctionnant ceux qui refusent de s'enrôler.

Cependant, un an plus tard, avec la chute de la 33e Knesset et l'élection d'un nouveau gouvernement, les législateurs 'haredi ont obtenu l'adoption d'un nouveau projet de loi modifiant la loi de 2014. La nouvelle loi a supprimé les quotas de report et effectivement supprimé les sanctions contre ceux qui ne s'enrôlent pas.

En 2017, la cour suprême est de nouveau intervenue, annulant l'amendement de 2015 et renvoyant l'affaire devant la Knesset pour une nouvelle législation.

Les législateurs 'haredi ont cherché à obtenir le soutien du gouvernement pour un projet de loi qui modifierait les lois fondamentales israéliennes afin de consacrer l'étude de la Torah comme une "valeur nationale" protégée, contournant ainsi la décision de la cour suprême et garantissant que les étudiants en Yéshiva y restent.

1 commentaire
le système électoral israélien offre l'image d'un pays ingouvernable dans lequel ce sont les "marchands du Temple" qui dictent leurs conditions au pays au détriment de la sécurité nationale, à cause du système des élections à la proportionnelle intégrale qui conduit fatalement à la situation chaotique que connait Israël à chaque élection et qui rappelle celui de la 4 ème République de la France qui a fini par être remplacé par un système électoral majoritaire à 2 tours assurant une certaine stabilité à l'Assemblée nationale pendant les 5 années de sa mandature ; alors pourquoi ne pas s'en inspirer ?
Envoyé par Daniel_097 - le Lundi 12 Mars 2018 à 04:05
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 13 minutes