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Le président iranien Hassan Rouhani a averti mercredi les iraniens qu'ils pourraient faire face à davantage de difficultés dans les mois à venir, a rapporté l'agence Associated Press.

Ses commentaires sont venus alors que les Etats-Unis se préparaient à imposer de nouvelles sanctions contre le pays la semaine prochaine.

"La situation a été difficile pour la population ces derniers mois, et cela pourrait l'être dans les mois à venir également", aurait déclaré Rouhani au cours d'une réunion du cabinet. "Le gouvernement utilisera toutes ses capacités pour résoudre les problèmes."

En mai, le président des Etats-Unis, Donald Trump, s'est retiré de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre l'Iran et les puissances mondiales, qu'il a qualifié de "pire accord jamais négocié".

Trump a ensuite signé un ordre exécutif rétablissant officiellement les sanctions américaines contre l'Iran. De nouvelles sanctions américaines visant les industries pétrolières et maritimes iraniennes entreront en vigueur le 4 novembre.

Rouhani a déclaré mercredi que Washington tentait de mettre les iraniens en colère contre leur gouvernement.

"Les gens sont en colère, mais… ils sont en colère contre l'Amérique et ses crimes – pas contre leur gouvernement et son système au pouvoir", a-t-il déclaré à l'AP.

Le gouvernement iranien a essayé de trouver des moyens de contourner les nouvelles sanctions américaines et d'étendre ses liens financiers avec d'autres pays, en visant principalement l'Union Européenne, la Chine et l'Inde.

Le mois dernier, l'UE a promis d'aider l'Iran à se soustraire aux sanctions économiques imposées par les Etats-Unis, protégeant ainsi les entreprises faisant affaire avec cet état voyou afin de préserver l'accord nucléaire.

Avant les commentaires de Rouhani, les autorités iraniennes ont régulièrement insisté sur le fait que les sanctions américaines ne fonctionneraient pas.

A la fin septembre, Rouhani s'est dit confiant que les puissances européennes trouveraient le moyen de poursuivre leurs relations avec l'Iran et d'éviter les sanctions, et a prédit que les Etats-Unis rejoindraient éventuellement l'accord sur le nucléaire de 2015.