Politique Israël

Dans une interview au site israélien Aroutz Sheva, le premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré que sa déclaration concernant l’application de la souveraineté en Judée Samarie n’était pas soudaine avant les élections, mais était plutôt la continuation d’une tendance qu’il prônait depuis plusieurs mois.

« Je préfère le faire avec le soutien américain. J’en ai parlé avec les autorités compétentes et il faut du temps pour coordonner. Je ne parle pas de la région tout entière, mais tout d’abord des implantations. Pas seulement des blocs, mais des blocs et des implantations isolés, je ne les abandonne pas et ne les transfère pas sous le régime palestinien, qui les détruirait. »

Quand on lui demandé s’il s’engageait pour le non-établissement d’un état palestinien, le premier ministre actuel a déclaré : « il n’y aura pas d’état palestinien, pas comme on en parle. Il n’y en aura pas parce que je m’en assure. Je ne déracine pas d’implantations, je leur applique la souveraineté. Je maintiens une Jérusalem unie et je maintiens notre contrôle sur toute la zone située à l’ouest du Jourdain afin d’empêcher une autre bande de Gaza. C’est ma politique. Je l’ai dit aux américains, le président Trump et le président Obama. Le vice-président Biden m’a dit que ce n’était pas un état. Je lui ai dit d’appeler ça comme il voulait. Il a dit que ce n’était pas de la souveraineté. J’ai dit que c’est ce que je suis prêt à faire, c’est tout. »

« Personne ne s’est battu comme moi pour la Judée et la Samarie. Qui aurait pu s’opposer à un gouvernement de plus de huit ans d’une administration Obama qui venait nous presser tout le temps ? Je m’y suis opposé et j’ai repoussé ces pressions. J’ai apporté la reconnaissance de Jérusalem du président Trump, le transfert de l’ambassade et la reconnaissance des hauteurs du Golan, ce qui est très important pour ce que j’ai prévu en Judée Samarie », a déclaré Netanyahou, qui a ajouté qu’il avait l’intention de réaliser progressivement cette annexion.

A propos du discours de Bar Ilan de 2009 dans lequel il a endossé le statut d’état palestinien, Netanyahou a déclaré qu’il ne le regrettait pas, mais il a ajouté que ses propos qui ont suivi méritaient une attention particulière. Selon lui, lorsqu’on lui a demandé d’expliquer ses intentions, il a précisé le lendemain qu’il entendait donner aux palestiniens toutes les capacités nécessaires pour gérer leur vie et rien au-delà de cela, une déclaration dont on dit qu’elle ne parle pas réellement d’un état. « Le fait est que j’ai repoussé la pression en faveur du retrait. Je suis contre le déracinement non pas d’une seule communauté, mais d’un seul résident. »

Au sujet des évacuations effectuées sous sa direction en Judée Samarie, Netanyahou a déclaré qu’il s’agissait de trois expulsions forcées par le tribunal, et il leur a donné une réponse appropriée lorsque Amichai a été construit à la place d’Amona ; après la destruction de neuf maisons à Ofra, 90 maisons ont été construites ; après la destruction de Netiv Haavot, 350 maisons ont été approuvées. « Nous avons détruit un peu et construit beaucoup, et nous avons maintenant approuvé 18 000 unités de logement. Aucune construction de ce genre n’existait auparavant. Au cours du prochain mandat, j’ai l’intention d’appliquer progressivement le droit israéliens aux implantations de Judée Samarie. »