Politique Israël

Ce scrutin européen confirme la poussée populiste en Europe. Et cette victoire, qu’elle soit plus ou moins nette selon les pays, n’est pas en demi-teinte comme certains commentateurs aiment à l’avancer: certes, les scores, notamment celui du RN en France, ne permet pas de parler de “raz-de-marée” de l’extrême droite mais le parti de Marine Le Pen n’en demeure pas moins la première force politique du pays et sa victoire constitue un revers majeur pour un président qui s’est investi personnellement dans la campagne, jusqu'à apparaître sur les affiches de sa tête de liste.

Et s'il a sauvé les meubles en se plaçant moins d'un point derrière sa rivale, Emmanuel Macron, déjà affaibli par la crise des gilets jaunes, doit maintenant essuyer l’échec de son ode à l’Europe, lui qui se rêvait en leader du camp progressiste. Car ce qu’on retient au lendemain d’un scrutin est le vainqueur, qu’importe son score.

Marine Le Pen, Matteo Salvini, Sebastian Kurz, Viktor Orban et Nigel Farrage sont bel et bien les nouveaux visages de l'Europe que l’ex-conseiller de Trump, Steve Bannon, appelait de ses voeux la semaine passée en visite à Paris.

Et cette fois, la majorité ne peut invoquer la faible mobilisation des électeurs comme facteur de son échec puisqu’il s’agit de la participation la plus forte pour un scrutin européen depuis au moins 25 ans (52,7% en 1994). Preuve que l’intérêt pour la chose européenne n’est pas aussi mort qu’on le pensait.