Politique Israël

L’ancien maire de Londres et député travailliste Ken Livingstone a semblé blâmer jeudi soir le « vote juif » pour avoir contribué à la perte du parti travailliste aux élections.

Un sondage, à la sotie des urnes, a montré que le parti travailliste devrait tomber à 191 sièges, son plus bas nombre depuis les années 1930, tandis que les conservateurs du premier ministre Boris Johnson se dirigent vers une majorité de 368 sièges.

Dans une interview, Livingstone a prédit que le résultat brutal des élections serait la fin pour le leader travailliste Jeremy Corbyn, affirmant que Corbyn avait payé le prix de plusieurs aspects de sa campagne, y compris de ne pas prendre plus de mesures contre l’antisémitisme.

Corbyn a plus tard dans la nuit annoncé la fin de sa carrière (…) politique.

« Le vote juif n’a pas été très utile. Jeremy aurait dû s’attaquer à ce problème bien plus tôt qu’il ne l’a fait », a expliqué Livingstone.

Corbyn est confronté à des accusations d’antisémitisme, à la fois au cours de sa longue histoire d’hostilités vis-à-vis d’Israël et son soutien aux groupes terroristes anti-israéliens, ainsi qu’à la montée de la rhétorique anti-juive au sein du parti.

Des dizaines de membres du parti travailliste ont été suspendus pour leurs déclarations antisémites ces dernières années, tandis que le parti a été critiqué pour son incapacité à lutter contre ce phénomène en son sein.

Livingstone lui-même est l’un de ces membres qui a été suspendu pour antisémitisme.

L’ancien maire de Londres a été suspendu du parti travailliste en avril 2016 après avoir affirmé qu’Adolf Hitler avait soutenu le sionisme dans les années 1930.

Le parti a par la suite prolongé la suspension jusqu’à la conclusion d’une enquête interne sur sa conduite concernant les allégations selon lesquelles ses allégations étaient antisémites ou offensantes pour les juifs.

Livingstone a ensuite répété ses affirmations qui ont conduit à sa suspension, avant de quitter le parti en mai de l’année dernière.

Livingstone a recommencé en mars dernier, lorsqu’il a insisté sur le fait qu’il n’est « pas antisémite de haïr les juifs d’Israël ».