Politique Israël

L’indice « Voice of Israel » de l’Israel Democracy Institute indique une complaisance croissante des électeurs de gauche et révèle que 67% d’entre eux sont moins intéressés par la campagne électorale actuelle que par les élections précédentes.

En outre, environ 30% des israéliens pensent qu’Israël sera confronté à un quatrième tour d’élections.

Le professeur Tamar Herman, directeur du Gutman Center for Public Opinion and Policy Research a l’Israel Democracy Institute, a expliqué que la complaisance n’indique pas nécessairement un changement dans les modes de vote.

« Evidement il y a le phénomène de la fatigue électorale. C’est la troisième fois et il y a d’autres choses qui dérangent les gens comme le virus corona, mais cela ne signifie pas qu’il y aura un pourcentage de vote plus bas », a déclaré le professeur Herman.

Cependant, à son ais, la gauche a également une compréhension et une reconnaissance de la réalité. « Selon les données, 44% veulent que Netanyahou dirige le gouvernement, 41% veulent Gantz, mais le public pense qu’il y a plus de chances que Netanyahou établisse le prochain gouvernement. Il est intéressant de voir que ce ne sont pas nécessairement les gens qui veulent quelqu’un qui pensent qu’il sera élu. »

« Nous voyons que parmi ceux qui veulent que Netanyahou soit premier ministre, une majorité de 62% pense que ce sera le résultat. Comparé à ceux qui sont favorables à Gantz, seulement 42% pensent qu’il sera élu. Il est bon que le public comprenne que ce qu’il veut n’est pas nécessairement ce qui va se passer. »

L’indice révèle également une opposition généralisée à la mise en place d’un gouvernement minoritaire avec le soutien de la Liste Arabe commune, et pas seulement des électeurs de droite. « Il y a une opposition à la mise en place d’un gouvernement avec le soutien de la liste commune a la fois au centre et même à gauche dans un certain sens. Elle ne se concentre plus uniquement à droite. Nous ne sommes pas non plus surpris du résultat, car ce chiffre est assez similaire aux données que nous avons trouvées les mois précédents. Il n’y a pas de changement ou de changement spectaculaire ici, car il y un sérieux problème avec la légitimité de la construction d’un gouvernement basé sur la liste commune. »

« Il y a une opposition continue à la participation d’un gouvernement avec l’appui des partis arabes ou à leur inclusion dans le gouvernement et à la nomination de ministres arabes. Il y a, bien entendu, des différences importantes entre la gauche et la droite, mais il y a aussi des opposants au sein de la gauche. En fait, le centre à 38% en faveur à un tel gouvernement et 42% d’opposition, ce qui placerait Bleu et Blanc dans un dilemme quant à l’opportunité de travailler avec la liste commune.

L’accord du siècle de l’administration Trump, dont on parle à droite comme un des principaux enjeux des élections, bénéficie également d’un fort soutien a droite. Le professeur Herman n’a pas été surpris par le résultat. « Dans notre index, nous avons constaté que le problème pour la gauche est l’application de la souveraineté, et pour la droite, c’est la création d’un état palestinien. Nous voyons des différences entre les différents camps, mais il semble y avoir un désir que quelque chose change. »

« Le public veut une solution et les différences entres les camps sont faibles. A droite, 57% soutiennent ce plan, et à gauche 49% le soutiennent. Pour un grand nombre d’israéliens, ce plan répond à leur perception de l’orientation des relations israélo-palestiniennes. »