Politique Israël

Le ministre de la sécurité publique Amir Ohana a défendu lundi l’enregistrement dans lequel il est entendu demander au chef de la police de Jérusalem de déplacer les manifestations antigouvernementales de la résidence du premier ministre, les décrivant comme des « incubateurs de coronavirus ».

L’enregistrement publié par KAN révèle que le ministre, en charge de l’application de la loi israélienne, a fait pression sur le commandant de la police du district de Jérusalem, Doron Yadid, pour qu’il déplace les manifestations. On entend Yadid dire que la police était déjà plus stricte sur les règlementations sanitaires lors des rassemblements à Jérusalem, par rapport à d’autres évènements.

« Nous avons demandé le jugement de la police sur la question », a déclaré Ohana à Ynet. « Le directeur général du ministère de la santé Hezi Levi dit la même chose, les manifestations sont des incubateurs de coronavirus, avec des milliers de personnes entassées dans un espace ouvert. »

Ohana a également laissé entendre que certains des manifestants étaient prêts à blesser physiquement le premier ministre Benyamin Netanyahou. « Sans les gardes du corps, quelqu’un aurait fait quelque chose. »

Il s’est dit préoccupé par les prétendus « appels explicites » à l’assassinat de Netanyahou. « J’ai averti à la fois le Shin Bet et le procureur général que cette question devrait être abordée », a-t-il déclaré. « Nous avons reçu des menaces spécifiques. Quelqu’un lui a dit : vous finirez comme Louis XVI (qui a été décapité). »

Le ministre a ajouté que ni Netanyahou ni personne d’autre de sa résidence n’avaient demandé que les manifestations soient déplacées, la plupart des plaintes venant de résidents du quartier.

« La liberté de manifester est une des pierres angulaires d’un état démocratique… mais ils n’ont pas le droit d’empêcher une sage-femme d’atteindre la maternité de l’hôpital, d’empêcher les pompiers d’éteindre un incendie et d’empêcher la police de s’occuper d’incidents violents. »