Politique Israël

Le député Miki Zohar (Likoud) a été interrogé aujourd’hui pour avoir commis un délit d’extorsion par menaces contre le procureur général, a indiqué la police jeudi après-midi.

« La police israélienne mène une enquête sur les soupçons concernant l’infraction d’extorsion par menaces, au cours de laquelle un fonctionnaire élu a été interrogé dans la journée », a déclaré la police dans un communiqué.

Elle a en outre déclaré : « l’enquête est menée avec l’approbation et l’accompagnement du bureau du procureur. Au-delà de cela, et naturellement, nous ne serons pas en mesure d’approfondir les détails de l’enquête en cours. »

Dans un message qu’il a publié sur Facebook, Zohar a écrit : « un triste jour pour notre démocratie. J’ai été convoqué pour un interrogatoire par la police dans le cas de Mandelblit. »

« Je ne vous cacherai pas le fait que j’ai été surpris, certainement à la lumière du fait qu’il s’agit d’une enquête secrète basée sur son expression d’une position dans une interview à la radio. A mon humble avis, il s’agit d’une enquête illusoire contre une figure publique en général, et contre une personnalité publique de droite en particulier », a-t-il ajouté.

Il a déclaré : « ces dernières années, j’ai mené un discours sans compromis sur la conduite du parquet et de la police, je l’ai fait sans crainte malgré tous les avertissements que j’ai reçus. ‘Attention ils essaieront de forger une plainte contre toi’, j’ai été prévenu. »

« J’ai répondu : j’irai toujours selon ma vérité. Non je ne regrette pas d’avoir exprimé la voix de beaucoup de gens qui ne pouvaient pas crier. C’est moi qui ai crié pour eux face à la terrible injustice qui nous a été faite ces dernières années. »

« Il n’y a aucun personne objective dans notre pays qui ne serait pas d’accord avec le fait qu’il s’agit d’un phénomène dangereux de tentatives de faire taire un camp entier. Un phénomène qui a sa place dans les régimes sombres, certainement pas dans une glorieuse démocratie comme Israël », a noté Zohar.

Il a ajouté : « je savais qu’en tant que personne de droite qui se battait pour la vérité pour nous tous, je pourrais en payer le prix, mais je n’imaginais probablement pas jusqu’ou ils iraient en essayant de me terroriser. Je ne me suis jamais engagé dans une infraction pénale, je n’ai jamais fait l’objet d’une enquête de police et je n’ai jamais été soupçonné de quoi que ce soit. C’est ma première fois, assez. »

« Je crois que la décision du parquet et de la police d’ouvrir une enquête contre moi afin de m’empêcher de critiquer la conduite de Mandelblit sera destructrice pour le système d’application de la loi et peut même conduire à une perte totale de confiance du public à son égard, qui est toujours à un niveau bas record. Je n’ai pas peur, » a conclu Zohar.