Politique Israël

Le ministère de la santé a déjà rédigé une législation qui « limiterait significativement » la présence d’enseignants non vaccinés sur leurs lieux de travail, dans un effort apparent de promotion de la vaccination contre le coronavirus.

Le gouvernement a fait pression pour un projet de loi qui obligerait les membres des professions « essentielles » à recevoir le vaccin ou à fournir un test coronavirus négatif avant d’être autorisé à entrer dans certains locaux et à interagir avec le public. Les fonctionnaires, cependant, se sont heurtés à de nombreux obstacles dans une tentative de rédiger une législation en raison de difficultés juridiques.

Selon un avant-projet de loi, le gouvernement changera les employeurs de la responsabilité de faire vacciner les employés.

« Les lieux de travail seront tenus d’interdire l’accès aux locaux à toute personne n’ayant pas reçu deux doses de vaccin contre le coronavirus, ayant été infectée par le COVID-19 et récupéré ou pouvant présenter un test négatif récent pour le virus », dit le projet de loi.

Bien qu’aucune profession spécifique n’ait été nommée dans le projet, les responsables affirment que le projet de loi cible les enseignants, les policiers et les équipes médicales ou les personnes qui doivent entrer en contact avec de nombreuses personnes dans le cadre de leur travail.

Le ministre de la santé Yuli Edelstein avait pour la première fois proposé la législation en novembre de l’année dernière, mais avait été bloqué en raison de craintes qu’une telle loi ne violerait les droits civils protégés par la loi. Le ministre a insisté récemment sur le fait que l’initiative législative était nécessaire pour protéger la santé publique.

L’Association pour les droits civils en Israël a déclaré que la législation est une violation du droit à la vie privée et « pourrait être considérée comme une discrimination illégale sur la base d’un handicap ou d’une opinion et pourrait constituer un préjudice au droit de l’individu et de l’emploi. »

L’association a également déclaré que si une telle demande était adressée aux enseignants, « elle risquerait de porter un préjudice disproportionné à leur autonomie et à leur vie privée et pourrait être utilisée comme prétexte pour les employeurs du secteur privé pour exiger la même chose de leur personnel. »

L’ONG de défense des droits a déclaré qu’une telle initiative nécessite une législation après avoir examiné toutes les autres options. Le ministère a déclaré mardi qu’il avait l’intention de proposer les mesures en tant qu’amendement au projet de loi sur le coronavirus adopté en juillet dernier.

Dans l’intervalle, le ministère de la santé a déclaré mercredi que plus de 50% des israéliens âgées de 30 ans et plus avaient déjà reçu au moins une dose du vaccin contre le coronavirus après 160 000 injections administrées mardi.

Depuis le début de la campagne de vaccination en décembre dernier, plus de quatre millions de personnes ont reçu au moins une dose du vaccin et 2,7 millions ont reçu deux doses.