Politique Israël

L’ancien directeur général du ministère de la santé, Moshe Ber Siman Tov, a expliqué jeudi matin dans un éditorial pour Yediot Aharonot pourquoi il pense que la nouvelle année scolaire ne devrait pas commencer comme prévu.

« Lentement lentement, nous commençons à comprendre que commencer l’année scolaire avec les taux d’infection actuels ne va pas de pair avec une gestion responsable des risques », a-t-il écrit. « Ce n’est pas une vision du monde optimiste à la suite du troisième vaccin, c’est plutôt un pari que nous sommes presque certains de perdre. »

« Le système scolaire ici est tellement surpeuplé que nous avons le plus d’enfants de tous les pays développés. Ouvrir l’année scolaire maintenant, alors que le nombre de cas confirmés par jour s’élève à environ 10 000, c’est jouer avec le feu et prier pour un miracle. Il se peut qu’un miracle se produise, et que la rentrée scolaire se passe sereinement, mais on ne peut exclure une catastrophe. Suivre des journées de cours dans des classes surchargées, dans lesquelles les élèves ne peuvent pas garder une distance entre eux, et ils mangent ensemble, ils rentreront à la maison, rencontreront leurs parents et après quelques jours leurs familles élargies également, lors des évènements des fêtes. »

« Cela aurait dû être diffèrent. Nous devions utiliser la longue période dont nous disposions pour préparer une ouverture sûre de l’année scolaire. Nous avons perdu du temps dans des discussions futiles pour savoir si oui ou non vacciner dans les écoles, au lieu de créer une situation qui empêcherait la propagation de la pandémie. »

« Ce discours irresponsable nous coûtera encore une morbidité au-delà du coronavirus, et D.ieu nous en préserve, peut-être en vies humaines également. Nous avons élaboré des projets de plans de classes vertes, où seule une personne daltonienne ne verrait pas à quel point elles sont rouges. La campagne de tests sérologique n’a fait qu’embrouiller davantage les parents, qui ne suivent déjà pas l’abondance des plans et les différents tests. »

« Et surtout – nous avons mené des négociations unilatérales avec le virus. Il n’est pas venu à la table et n’a pas coopère avec nos plans. »

« Depuis le début de la pandémie, chaque fois que nous avons ouvert des écoles, nous avons connu une augmentation incontrôlable des infections. Nous ne les avons jamais ouvertes avec 10 000 cas par jour. C’est une décision difficile et une triste nouvelle pour les enfants qui ont déjà hâte de retourner à l’école, et pour leurs parents qui veulent un peu de raison après les longs mois au cours desquels nous avons oscillé entre espoir et sobriété. Nous devons commencer dès maintenant à nous préparer à une réouverture sûre du système éducatif après les fêtes, sachant que le coronavirus et ici et il y restera. »