Politique Israël

Suite à la perte embarrassante d'un vote clé lundi soir (la loi Judée-Samarie), la coalition subit des pressions croissantes pour resserrer ses rangs, avec peu de signes indiquant qu'elle est réellement en mesure de le faire. Bien que ce soit le chef de Nouvel Espoir, Gideon Sa'ar, qui ait déclaré sans ambages avant le vote que son échec sonnerait le glas du gouvernement, l'attention s'est maintenant tournée non pas vers Sa'ar mais vers Nir Orbach de Yamina. Sera-t-il celui qui fera pencher la balance ?

Selon un article paru mercredi matin dans le Yediot Aharonot, Orbach, considéré comme extrêmement fidèle au chef du parti et Premier ministre Naftali Bennett, a atteint une masse critique de frustration face à la situation actuelle et "prépare désormais activement le terrain pour un gouvernement alternatif au sein de l'actuelle Knesset."

Citant des sources anonymes, le rapport décrit la colère d'Orbach contre les membres rebelles de la Knesset Mazen Ghanaim (Ra'am) et Ghaida Rinawie Zoabi (Meretz) pour avoir voté contre la loi sur la Judée et la Samarie. Jusqu'à présent, la colère publique d'Orbach a été dirigée contre Ra'am - immédiatement après l'échec du vote, il a explosé avec colère contre Ghanaim et a qualifié le partenariat avec Ra'am d'"expérience ratée qui est maintenant terminée".

Soi-disant, Orbach voit maintenant la coalition au bord du désastre, et la seule raison pour laquelle il n'a pas encore quitté le navire est sa loyauté personnelle envers Bennett - mais il y a un autre facteur, et c'est l'alignement d'Orbach avec les autres membres du parti Ayelet Shaked et Abir Kara.

Shaked, Kara et Orbach coordonnent leurs actions depuis qu'Idit Silman a bloqué la coalition, principalement, pense-t-on, afin d'assurer des positions privilégiées pour les trois au cas où un gouvernement alternatif serait formé. Orbach est donc maintenant tiré dans plusieurs directions - vers le gouvernement, par les membres du parti Yamina, chacun pour ses propres raisons - et vers l'opposition, qui le voit comme le prochain transfuge potentiel et le dernier clou dans le cercueil du gouvernement.

"Ce sont les affres de la mort de la coalition que nous voyons maintenant", a déclaré l'une des sources anonymes du Yediot, décrite comme un "haut responsable du gouvernement". "Le gouvernement peut durer la session d'été, mais il ne peut plus fonctionner."