Politique Israël

Le chef de l'opposition Benjamin Netanyahou a vivement critiqué le Premier ministre Yair Lapid à la lumière des publications selon lesquelles Israël a accepté un nouveau tracé de la frontière maritime avec le Liban qui comprend des concessions importantes.

"Yair Lapid s'est honteusement rendu aux menaces de Nasrallah. Il donne au Hezbollah le territoire souverain de l'État d'Israël avec un énorme réservoir de gaz qui vous appartient, les citoyens d'Israël. Il le fait sans discussion à la Knesset et sans référendum. Lapid n'a aucun mandat pour remettre à un État ennemi des territoires souverains et des biens souverains qui appartiennent à tout le monde", a déclaré Netanyahou.

Il a ajouté : "Si cette décision illégale se concrétise, elle ne nous liera pas."

L'attaque de Netanyahou intervient après que le Premier ministre Lapid a salué l'accord en développement sur les frontières maritimes lors de la réunion hebdomadaire du Cabinet dimanche.

"Au cours du week-end, Israël et le Liban ont reçu la proposition du médiateur américain pour un accord sur une ligne maritime entre les deux pays. Nous discutons des derniers détails, il n'est donc pas encore possible de faire l'éloge d'un accord conclu ; cependant, comme nous l'avons demandé dès le départ, la proposition protège pleinement les intérêts sécuritaires et diplomatiques d'Israël, ainsi que nos intérêts économiques", a déclaré Lapid.

"Depuis plus d'une décennie, Israël essaie de parvenir à cet accord. La sécurité du nord sera renforcée. Le champ de Karish fonctionnera et produira du gaz naturel. L'argent affluera dans les caisses de l'État et notre indépendance énergétique sera assurée. L’accord renforce la sécurité d'Israël et l'économie d'Israël."

"Nous ne nous opposons pas au développement d'un champ gazier libanais supplémentaire, dont nous recevrons bien sûr la part que nous méritons. Un tel champ affaiblira la dépendance du Liban vis-à-vis de l'Iran, limitera le Hezbollah et favorisera la stabilité régionale."

"La proposition du médiateur est actuellement en cours d'examen juridique. Une fois que cela sera terminé, nous soumettrons la décision - avec le ministre de la Défense Benny Gantz et le Premier ministre suppléant Naftali Bennett, et en coordination avec le procureur général - pour discussion et approbation."