Politique Israël

Le député Itamar Ben-Gvir, chef du parti Otzma Yehudit, aurait prévu de faire une demande supplémentaire au chef du Likoud, Benjamin Netanyahou, en échange de son acceptation de faire partie de sa coalition au pouvoir. Cette nouvelle revendication renvoie à la question de la forme de conversion du mouvement réformé.

Selon Kan Reshet Bet, Ben-Gvir insistera pour que les accords de coalition incluent une clause obligeant l'adoption d'une nouvelle loi qui annule la décision de la Cour suprême reconnaissant la conversion réformée aux fins de l'immigration (en vertu de la loi du retour). De plus, Otzma Yehudit a l'intention de coordonner cette demande avec ses autres partenaires potentiels de la coalition : le Shass, le Judaïsme unifié de la Torah et le Sionisme religieux.

Si une telle loi est mise en œuvre, seules les personnes qui sont juives selon la halakha (loi juive) auront droit à une approbation automatique pour l'immigration ainsi qu'à la citoyenneté et à d'autres avantages. Les hauts responsables d'Otzma Yehudit insistent sur le fait que la population laïque d'Israël bénéficiera réellement d'une telle loi. Ils soulignent que depuis que la Cour suprême a commencé à reconnaître la conversion réformée aux fins de l'immigration, la communauté haredi a commencé à compiler des registres internes contenant des listes de personnes reconnues comme authentiquement d'origine juive, approfondissant encore le fossé entre la communauté haredi et les autres citoyens israéliens.

Pendant ce temps, samedi soir, il a été rapporté sur Channel 12 News que Netanyahou tentait de reporter ses négociations de coalition avec le parti du sionisme religieux jusqu'à ce qu'il ait conclu des accords avec ses autres partenaires potentiels, et de limiter son influence au gouvernement, malgré le fait que le parti dirigé conjointement par les députés Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir est le troisième plus grand parti, après les récentes élections.

Selon ce rapport, Netanyahou prévoit de signer d'abord des accords avec Ben-Gvir et les partis haredi, attribuant également des ministères aux membres de son propre parti, et ensuite seulement de se tourner vers Smotrich, qui sera contraint d'accepter une offre limitée de rôles moins importants. dans le nouveau gouvernement, comme les portefeuilles de l'Éducation et des Transports, et peut-être aussi le portefeuille de la Justice.

Netanyahou cherche à finaliser ses accords de coalition avec Ben-Gvir, Shass et JUT d'ici lundi, même si sa tentative initiale d'accélérer le processus en omettant les engagements globaux des accords a échoué, lorsque ses partenaires potentiels ont refusé d'accepter un tel arrangement.

Le chef du Shass, Aryeh Deri, se verrait proposer soit le ministère des Finances, soit celui de la Défense, soit celui de l'Intérieur, même si le sionisme religieux a remporté trois sièges de plus que le Shass lors des élections. Netanyahou offrira également à Smotrich le ministère des Affaires religieuses, le ministère du Néguev et de la Galilée et le portefeuille de la Santé, avec un éventuel ministère supplémentaire à décider ultérieurement.

Néanmoins, des sources au sein du Likoud qui sont au courant des négociations de coalition ont admis qu'en fin de compte, Smotrich se verra probablement offrir le ministère des Finances, le Likoud choisissant de garder le ministère de la Défense pour lui-même. De plus, malgré les souhaits de Netanyahou, le nouveau gouvernement ne sera probablement pas assermenté avant la semaine prochaine, car il faudra plus de temps que prévu pour conclure des accords avec toutes les parties concernées.

Des sources au sein du sionisme religieux ont répondu aux informations disant à Kan News que Netanyahou insultait leur parti. "Netanyahou est toujours coincé dans l'ancienne façon de penser, selon laquelle le sionisme religieux a un cœur géant et un cerveau minuscule", ont-ils déclaré. "Il essaie de creuser un fossé entre nous et Ben-Gvir."