Politique Israël

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a accepté une demande de l'administration Biden demandant à Israël de réduire considérablement la construction dans les villes juives de Judée-Samarie et la démolition de bâtiments arabes illégaux, a rapporté Axios mardi après-midi.

Selon le rapport, qui cite à la fois des responsables américains et israéliens, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a fait cette demande lors d'une rencontre avec Netanyahou lors de sa visite au Moyen-Orient la semaine dernière.

La demande fait partie d'un plan plus large de la Maison Blanche visant à désamorcer les tensions entre Israël et l'Autorité palestinienne.

Dans le cadre du plan poussé par Blinken, Israël « suspendra » la construction dans les villes israéliennes de Judée et Samarie, ainsi que la démolition de bâtiments arabes illégaux en Judée, Samarie et Jérusalem.

Blinken a fait cette demande lorsque le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a lancé son programme d'application du code du bâtiment, démolissant des maisons arabes illégales avec des ordres d'expulsion en attente dans l'est de Jérusalem.

Lundi, Netanyahou est intervenu pour retarder la démolition d'un bâtiment illégal dans le quartier de Qadi Qadum à Jérusalem-Est qui abrite une centaine de personnes.

La maison devait être démolie mardi.

En échange, Blinken a pressé le président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas de mettre de côté les projets de résolution visant Israël aux Nations Unies.

Le gouvernement Netanyahou aurait déclaré qu'Israël était prêt à réduire considérablement la construction et les démolitions de bâtiments arabes illégaux, mais a déclaré qu'aucune ne serait complètement arrêtée.

Des responsables de l'Autorité palestinienne auraient déclaré que Ramallah est prêt à accepter la « pause » si Israël accepte la demande américaine.

Après les rencontres de Blinken avec Netanyahou et Abbas, la sous-secrétaire d'État américaine aux Affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, a rencontré Tzachi HaNegbi, le conseiller à la sécurité nationale de Netanyahou, et le conseiller d'Abbas, Hussein al-Sheikh, pour aplanir les détails de la politique du secrétaire d'État.

La Maison Blanche est toujours en pourparlers avec Israël et l'AP concernant la « pause », ont déclaré des responsables cités par le rapport.