Politique Israël

La Haute Cour de justice émet une injonction provisoire contre une loi controversée qui a donné au ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir des pouvoirs accrus sur la police et a soulevé des inquiétudes quant à la politisation de la police.

L'injonction de la Haute Cour exige que l'État réponde à la requête dans les 90 jours et indique que le tribunal envisage sérieusement d'annuler la loi.

La législation adoptée à la demande de Ben Gvir stipule que le ministre de la Sécurité nationale a le droit de « diriger la politique de la police et les principes généraux de ses opérations », y compris la détermination des priorités de la police et des programmes opérationnels, ainsi que des ordres et instructions généraux.

Ben Gvir soutient que ces autorités sont nécessaires pour rétablir l'ordre dans les zones de non-droit du pays et réprimer la criminalité croissante, tandis que les opposants soutiennent que cela permettrait au ministre d'intervenir activement dans les activités opérationnelles de la police et de permettre une police sélective basée sur la politique personnelle du ministre et son idéologie.

« La Haute Cour a émis une injonction provisoire contre l'effort flagrant visant à transformer la police israélienne en un bras politique dictatorial », a déclaré le Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël, l'un des pétitionnaires contre la loi, à la suite de la décision.

« La loi sur les pouvoirs de police de Ben Gvir est en passe de tomber dans la poubelle de l'histoire. C'est ce qui arrivera au reste des lois pour le changement de régime que le gouvernement prévoit. »

Le chef de l'opposition, Yair Lapid, salue également la décision, affirmant que son parti Yesh Atid « continuera à lutter contre le trolling de ce gouvernement pervers ».