Politique Israël

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, aurait critiqué le chef d’état-major de Tsahal Herzi Halevi lors de la réunion du cabinet d’hier au sujet de la suspension imposée par l’armée à plusieurs soldats qui s’étaient filmés en train de chanter des chants de Hanoukka sur les haut-parleurs d’une mosquée de la ville palestinienne de Jénine.

Ben Gvir a déclaré à Halevi que les punitions nuisent au moral des soldats, selon des propos divulgués à la Treizième chaîne.

Halevi a répondu que les actions des soldats violaient le code de conduite de l’armée et allaient à l’encontre des valeurs de Tsahal.

« Je suis membre du cabinet, je suis un rang politique. C’est nous qui décidons », a rétorqué Ben Gvir, qui n’a jamais fait l’armée.

« Vous avez tort. Je déciderai de ce qui constitue ou non un comportement moral dans l’armée. Ne me menacez pas », a répondu Halevi.

Plusieurs autres ministres ont pris la défense de Halevi, disant à Ben Gvir de ne pas parler grossièrement au chef d’état-major de Tsahal.

« Madame, ne me dites pas quoi faire », a déclaré Ben Gvir au ministre de l’Unité nationale, Yifat Shasha-Biton.

« Ne m'appelez pas madame, » répondit-elle rapidement.

C’est loin d’être la première bagarre de l’extrémiste Ben Gvir au sein du cabinet. Il s’est également impliqué le mois dernier avec le ministre de l’Unité nationale, Gadi Eisenkot, ancien chef d’état-major de Tsahal.