Politique Israël

Le président israélien Isaac Herzog a pris la parole lors d'un événement spécial marquant le 75e anniversaire de la Knesset.

La séance s'est également déroulée en présence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, du chef de l'opposition Yair Lapid et du président par intérim de la Cour suprême, Uzi Vogelman.

Le lieutenant-colonel Shai Abramson, chantre militaire, a dirigé une prière pour la sécurité des soldats de Tsahal.

Le président Herzog a commencé par décrire le deuil qui a récemment uni la nation.

« Nous avons tous eu un moment où nous lisons les noms des personnes tombées au combat et notre cœur s'emballe lorsque nous lisons un nom familier ou voyons un visage que nous connaissons. Un autre nom orne les monuments du courage de notre nation - je dis orne parce qu'en plus de notre profonde tristesse, nous n'oublions pas combien nous sommes fiers de nos enfants tombés dans une guerre plus juste que toute autre. »

« Les messagers de Tsahal ont frappé à vingt-quatre portes au cours des deux derniers jours, vingt-quatre portes de familles des quatre coins du monde. En rendant visite aux familles endeuillées, nous entendons toutes les langues et rencontrons chaque région d'Israël, chaque communauté, de tous les modes de vie, visions du monde, foi et religion. Nous parlons tous la même langue, l’israélien, et il n’y en a pas d’autre comme elle. »

« Nous embrassons les familles et prions avec ferveur pour que nous soyons dignes de leur sacrifice. »

Il est passé à ce qu’il considère comme la question la plus importante de la situation actuelle : « Comment pouvons-nous, en particulier les dirigeants élus, en être dignes ? »

« Les histoires d’un soldat tombé après l’autre, d’une dernière lettre, d’un message ou d’une conversation après l’autre, venant de toutes les régions d’Israël, donnent la réponse. Nous devons savoir non seulement combattre et mourir ensemble, mais aussi vivre ensemble, construire ensemble et être dignes ensemble. »

Le Président a souligné qu'il ne demandait pas que tout le monde soit d'accord sur tout. « L’unité n’est pas la conformité. Ce bâtiment, la maison de notre législation, est le temple des arguments et des délibérations d'Israël. Nos débats les plus importants et les plus passionnés sur la guerre et la paix, la veille et le lendemain, sur la finance, la société, la sécurité et la normalisation auront lieu ici. Nous prendrons ici les décisions qui affectent le plus nos vies. »

Néanmoins, a-t-il ajouté, il faudrait faire preuve de plus de retenue à la Knesset : « Même lors de tels débats, nous devons en être dignes. Le discours ne doit pas revenir à ce qu’il était le 6 octobre. Nous ne pouvons pas parler d’unité sans que la Knesset en soit un élément central et qu’elle apporte son propre changement dans les conversations. C’est notre responsabilité envers la nation et la génération. »

Il a terminé par un message de soutien à la nation : « J'encourage le Premier ministre et le Cabinet de guerre, ainsi que les soldats de Tsahal et les forces de sécurité. J'embrasse chacune des familles des victimes. Je prie pour le prompt rétablissement des blessés et le retour de chacun des otages. Je soutiens les chères familles qui ont été évacuées de leurs foyers et je les assure que nous travaillons par tous les moyens possibles pour qu'elles reviennent rapidement et en toute sécurité. »

« Je promets et je prie pour en être digne. »