L'ancien ministre de la Défense, le député Yoav Gallant (Likoud), a annoncé mercredi qu'il démissionnerait de la Knesset.
"Je vais bientôt informer le président de la Knesset de ma décision de mettre fin à mon poste à la 25e Knesset, après 45 ans de service. J'ai servi l'État pendant 35 ans dans l'armée israélienne, une décennie au gouvernement et à la Knesset. C'est une longue étape sur un chemin qui n'est pas terminé.
Il a souligné qu'il ne quitterait pas le Likoud. "La voie du Likoud est ma voie, je crois en ce parti et j'ai confiance en ses membres et ses électeurs. Depuis la première fois que j'ai voté pour le Likoud et que j'ai participé à la victoire surprise de Menachem Begin, je suis resté fidèle à la voie nationaliste et idéaliste du mouvement".
Selon lui, "c'est une étape dans un long voyage qui n'est pas terminé. Tout comme sur le champ de bataille, dans la fonction publique, il y a des moments où il faut s'arrêter pour atteindre les objectifs nécessaires. »
Il y a un mois et demi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a démis Gallant de son poste de ministre de la Défense et l'a remplacé par le ministre Israël Katz.
Après avoir été démis de ses fonctions, Gallant a déclaré : « J'ai dit au Premier ministre que mon ordre de priorité était fixé - l'État d'Israël, Tsahal et le système de défense, et seulement après cela vient tout le reste, y compris mon avenir personnel. »
Gallant a affirmé : « Ces licenciements sont le résultat d'un différend sur trois points - ma position ferme selon laquelle chaque jeune homme devrait servir dans Tsahal. »
« Une loi discriminatoire et corrompue ne doit pas être autorisée à passer à la Knesset israélienne », a-t-il déclaré en référence à la question du recrutement des Haredi dans Tsahal.
Le deuxième motif qui, selon Gallant, a conduit à son renvoi est « notre obligation morale et éthique de rendre nos fils et nos filles – en vertu de mon rôle et de mon expérience – je déclare que c’est réalisable. Il est possible de rendre les otages, cela implique des compromis, certains d’entre eux douloureux, et l’État d’Israël saura comment les respecter ».
« Il n’y aura pas d’expiation pour la libération des otages. Ce sera la marque de Caïn pour quiconque dirigera cette politique », a-t-il ajouté.
La troisième raison, selon Gallant, est « la nécessité de tirer des leçons et de découvrir la vérité dans une commission d’enquête d’État. J’ai été responsable du système de sécurité ces deux dernières années, des succès et des échecs ».
« Au cours de mes années dans l'eau, sous l'eau, dans les airs et sur terre, j'ai appris qu'il est obligatoire de s'orienter à l'aide d'une boussole. En période d'obscurité comme en ce moment, j'appelle les élus à le faire. C'est éthiquement et moralement correct. Je tiens à saluer les familles des otages, les familles endeuillées, les soldats et les blessés. Je vous salue », a conclu M. Gallant.
