Cinquante-cinq députés et ministres de la coalition, dont 11 ministres et 44 députés, ont signé une lettre adressée au président Isaac Herzog, exigeant qu'il agisse pour obtenir la libération des prisonniers juifs pour des raisons sécuritaires, dans le contexte de la libération des terroristes palestiniens dans le cadre de l'accord sur les otages.
La lettre a été signée par des représentants de tous les partis de la coalition : Otzma Yehudit, Likoud, Shas, Judaïsme unifié de la Torah et Sionisme religieux. Le député Moshe Solomon a refusé de signer la lettre.
La lettre adressée à Herzog stipulait : « Récemment, le gouvernement israélien a libéré des milliers de terroristes. Il va sans dire qu'aucun d'entre nous ne souhaite la libération des terroristes odieux qui ont fait tant de victimes en Israël, mais ne pas libérer les prisonniers juifs constitue une politique de deux poids, deux mesures à leur égard. »
Alors que ces Juifs croupissent en prison et que leurs familles souffrent et sont parfois même victimes du terrorisme, ils voient comment des terroristes, y compris d'ignobles meurtriers, parviennent à rejoindre leur peuple et leurs familles vers la liberté. Nous vous appelons, Monsieur le Président, à agir immédiatement pour libérer cette poignée de prisonniers juifs et réparer cette injustice.
L'initiatrice de la lettre, la députée Limor Son Har-Melech (Otzma Yehudit), a déclaré qu'il s'agissait d'un appel moral et juste : « S'ils libèrent des terroristes meurtriers qui sèment le terrorisme encore et encore, et alors qu'il est clair pour tous que les terroristes libérés dans le cadre de cet accord sèmeront le terrorisme, il n'y a aucune justification morale à laisser en prison des Juifs qui, même s'ils ont commis une erreur, ne représentent aucun danger pour la population. Il est temps de réparer cette injustice.»
Le président d'Israël a le pouvoir de commuer les peines de prison, mais il ne le fait qu'après la conclusion de toutes les procédures judiciaires, conformément à la politique établie. La compétence du président ne couvre pas les sanctions imposées en vertu du décret israélien de 2009 relatif aux dispositions de sécurité, qui constitue la base d'une grande partie de la structure judiciaire militaire de Tsahal en Judée-Samarie. Nombre des prisonniers mentionnés dans la lettre ont été condamnés en vertu de ce décret, soit à la détention administrative, soit pour des crimes commis en Judée-Samarie.