Le président américain Donald Trump a organisé mardi soir une deuxième célébration de Hanoucca à la Maison Blanche, marquant ainsi la troisième soirée des festivités en compagnie d'alliés politiques, de responsables de la communauté juive et de survivants de l'Holocauste.
Trump a débuté son discours par un appel à la solidarité et aux prières pour l'Australie après le massacre perpétré lors d'une célébration de Hanoucca sur la plage de Bondi à Sydney, qui a fait au moins 15 morts et des dizaines de blessés.
« Je tiens à exprimer ma solidarité et mes prières à toute la nation australienne, au peuple australien, et plus particulièrement à toutes les personnes touchées par cet horrible attentat terroriste antisémite… qui a eu lieu lors d'une célébration de Hanoucca à Sydney », a-t-il déclaré, qualifiant l'événement d'« abominable ».
« Nous partageons le deuil de toutes les victimes et nous prions pour le prompt rétablissement des blessés », a poursuivi Trump, précisant que certaines victimes étaient « grièvement blessées ». Il a insisté sur le fait que « toutes les nations doivent s'unir contre les forces maléfiques du terrorisme islamique radical, et c'est ce que nous faisons », inscrivant l'attentat de Sydney dans une lutte mondiale plus vaste.
Trump a ensuite évoqué les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre et le phénomène croissant du négationnisme. « Que dire du 7 octobre ? » a-t-il demandé. « Et puis, il y a ceux qui nient que cela se soit jamais produit. Que dire de ceux qui nient, comme ils nient l'Holocauste ? »
Il a décrit avoir visionné des images classifiées insoutenables des attentats, affirmant : « C'est indéniable », et avertissant que certains prétendent désormais que « la vidéo a été truquée » ou qu'il s'agit de « simple propagande ». Trump a exhorté l'auditoire à la plus grande prudence, soulignant que « des choses graves se produisent et nous ne laisserons pas cela se produire », tout en promettant que son administration et le ministère de la Justice agiraient avec fermeté contre un tel extrémisme.
Trump a longuement parlé de l'Iran, de la sécurité d'Israël et de la puissance militaire américaine. Il a souligné que les forces américaines avaient aidé Israël à intercepter des vagues de drones iraniens, ajoutant : « Ne laissez jamais personne vous dire qu’un drone est supérieur à un avion de chasse… nous avions des F-22 qui tournaient autour d’eux et les abattaient en plein vol.»
Il a décrit la frappe de juin contre l’infrastructure nucléaire iranienne, affirmant que les bombardiers furtifs américains avaient frappé les cibles « dans l’obscurité de la nuit » et que « chaque bombe » avait pénétré « directement dans les puits d’aération pour s’écraser contre les montagnes de granit ».
La mission, a déclaré Trump, « a anéanti le programme nucléaire iranien comme jamais auparavant », et il s’est moqué de CNN qui avait mis en doute son utilisation du mot « anéanti » jusqu’à ce que les inspecteurs internationaux confirment l’étendue des dégâts.
Le président a mis en avant les accords d’Abraham et la normalisation régionale plus large, saluant le rôle de Jared Kushner et de son envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Il a ajouté que les États-Unis jouissent désormais d'une « paix légitime au Moyen-Orient », précisant que « 59 pays ont signé l'accord » et que nombre d'entre eux seraient prêts à intervenir contre le Hezbollah si nécessaire.
« Pour la toute première fois, nous avons véritablement la paix au Moyen-Orient », a affirmé Trump, ajoutant que le Hamas sait que « s'il fait des siennes, il aura de sérieux problèmes » et qu'« il règne aujourd'hui une formidable unité au Moyen-Orient ».
Il a évoqué l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre à Gaza et permis la libération des otages, notamment les dépouilles de jeunes Israéliens assassinés, se disant particulièrement fier de les avoir « récupérés un par un ».
Trump a averti que le climat politique à Washington a changé, déplorant que ce qu'il a appelé le « lobby juif », autrefois dominant, « ne le soit plus ». « Vous avez un Congrès en particulier qui devient antisémite », a-t-il affirmé, ciblant notamment les membres du « Squad », comme les représentantes Alexandria Ocasio-Cortez et Ilhan Omar, qu'il a accusées de haïr les Juifs et Israël.
Il a lié ces tendances à la montée de l'antisémitisme sur les campus, citant Columbia et Harvard comme exemples où « les étudiants et professeurs juifs sont assiégés ». Trump a rappelé à l'auditoire qu'au début de sa présidence, il avait signé « le décret présidentiel le plus ferme jamais promulgué » pour lutter contre l'antisémitisme et promis que son administration expulsait « les sympathisants djihadistes étrangers et les soutiens du terrorisme à un rythme record ».
Alors que la réception touchait à sa fin, Trump a déclaré : « En tant que président des États-Unis, je soutiendrai toujours les Américains juifs et je serai toujours un ami et un défenseur du peuple juif. Je l'ai toujours été. »
« L’histoire de Hanoucca nous rappelle que la lumière triomphera toujours des ténèbres et la foi de la peur », a-t-il déclaré, avant de souhaiter à la foule une « joyeuse Hanoucca » et de conclure par : « Nous vous aimons et nous aimons Israël. »
