Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré lundi que la commission d'enquête d'État sur les événements du 7 octobre disposera de pleins pouvoirs et que sa composition sera déterminée à parts égales par la coalition et l'opposition.
Selon M. Netanyahu, l'objectif est de garantir une enquête indépendante, acceptée par la majorité de la population et qui permettra de faire la lumière sur les événements ayant conduit à la tragédie.
« Il s'agit d'une commission d'enquête indépendante, dotée de pleins pouvoirs, conformément à la loi sur les commissions d'enquête. Contrairement à ce qui a été affirmé, aucun homme politique n'en sera membre. La composition de la commission sera déterminée à parts égales : moitié par la coalition, moitié par l'opposition. La commission sera composée d'experts en sécurité, d'universitaires et de juristes, ainsi que de parents endeuillés qui siégeront en tant qu'observateurs », a précisé M. Netanyahu.
Il a fait remarquer que « le gouvernement aurait pu créer une commission d'enquête gouvernementale, dont la composition aurait été entièrement déterminée par lui. Mais j'estime qu'une telle commission n'aurait obtenu la confiance que d'une partie de la population. De même, une commission d'enquête dont la composition aurait été déterminée exclusivement par le juge Yitzhak Amit, comme le propose l'opposition, n'aurait convaincu qu'une petite partie de la population. La majorité de la population, sans équivoque, soutient une commission d'enquête égalitaire, et ce à juste titre. Un événement sans précédent comme celui du 7 octobre exige une commission d'enquête spéciale, une large commission nationale qui sera acceptable pour la majorité de la population. Il s'agira d'une commission égalitaire. Aucun camp ne bénéficiera d'un avantage quelconque lors de la nomination des membres de la commission. »
Netanyahu a cité en exemple la commission d'enquête américaine sur le 11 septembre. « Le président Bush a promulgué une loi spéciale instituant une commission d'enquête spéciale. Et quelle était cette commission ? Une commission égalitaire, réunissant les deux camps politiques. Personne ne s'est plaint alors de « partialité politique », et je dois dire que ses conclusions ont bénéficié d'une large légitimité précisément pour cette raison. C'est exactement ce que nous faisons. Si l'on veut vraiment faire éclater la vérité, si l'on ne veut vraiment pas permettre une dissimulation, comment peut-on s'y opposer ? »
Le Premier ministre a adressé un message à l'opposition. « N'hésitez surtout pas à faire venir les experts que vous souhaitez, à poser toutes les questions que vous voulez, à enquêter sur qui vous voulez, y compris sur moi.
Le mandat de la commission et le cadre de l'enquête seront définis par le Gouvernement. Ce n'est ni nouveau, ni exceptionnel. C'est la pratique courante pour toutes les commissions d'enquête, quelles qu'elles soient. Il n'y a donc rien d'inhabituel ou d'irrégulier ici. Au contraire, c'est la procédure habituelle. Et je vous le promets, tous les sujets seront examinés sans exception : diplomatiques, sécuritaires, de renseignement et juridiques, absolument tous. J'ai réuni aujourd'hui une équipe de ministres afin d'élaborer des pistes pour définir le périmètre de l'enquête, et la proposition sera soumise à l'approbation du Gouvernement. J'en suis convaincu : une commission d'enquête d'État spéciale, une commission paritaire entre l'opposition et la coalition, est la meilleure façon de faire éclater la vérité. »
