Israël : infos Société

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Barack Hussein Obama ... J'aurais plutôt voté McCain ; mais, quand Obama fut élu, j'ai, comme beaucoup, je crois, voulu faire contre mauvaise fortune bon coeur, me disant qu'après les fonctions de Chef d'Etat-Major Interarmes et de Secrétaire d'Etat, la plus haute fonction et la plus symbolique était occupée par un Noir et que cela marquait la victoire de la lutte des années soixante pour les Droits Civiques ( lutte que les Juifs américains avaient en son temps soutenue de toutes les manières possibles, et à laquelle ils avaient payé un tribut de sang, plusieurs militants juifs des Droits Civiques ayant été assassinés par le Ku-Klux-Klan.

Puis sont venues les doutes et les inquiétudes. Déjà le fait, dans le discours de janvier, de placer les musulmans au deuxième rang des communautés religieuses américaines ( il y en a 1, 8 millions sur 305 millions d'Américains ), avant la communauté juive, beaucoup plus nombreuse, et de leur accorder un rôle dans la civilisation américaine m'avait fait tiquer. Puis le premier coup de fil d'Obama au lendemain de son investiture, donné à ... Abou Ma'alot ! ... Puis les courbettes et révérences faites au roi Abdallah ... L'insistance mise à se faire donner son second prénom, Hussein, alors que, tout au long de la campagne, comme le fait remarquer Viviane, il s'était bien gardé de le revendiquer ... Le fait qu'Obama ait cru bon de faire un séder m'est apparu plutôt comme une mascarade qu'autre chose. Mais ...

Ensuite, le discours du vice-président, Joe Biden, au congrès de l'AIPAC ; les sorties fréquentes, aigrelettes et autoritaires, de " La Voix de Son Maître " ( Mme Clinton ) contre la politique israélienne. L'accueil indigne fait à Shimon Pérès ( tout juste si on ne l'a pas " ... [ sent ] to eat to the kitchen " , pour reprendre les mots de Langston Hughes ). Mais je ne voudrais pas oublier le rôle, discret, du lobby anti-israélien dirigé par Zbigniew Brzezinski ; ni celui de Rahm Emanuel, présenté au début comme une garantie pour les Juifs ... alors que ce bonhomme est lié à Yossi Beilin et à Shalom Akhshaw ainsi qu'au Méretz - toutes choses qu'on s'est bien gardé de faire savoir durant la campagne électorale ( on parlait plutôt du père de Rahm Emanuel, un vieux likoudnik ... ).

On ne parle pas beaucoup non plus des influences occultées soigneusement ( un peu comme Mitterrand avait cherché - et longtemps réussi - à faire le black out autour de sa francisque et de son amitié pour Bousquet ) : outre le pasteur Jeremiah Wright, il y a , dit-on ici ou là - des journalistes d'investigation ne pourraient-ils aller y regarder de plus près ? - , une vieille amitié avec Bill Ayers, ancien " Weatherman " qui n'a rien renié de ses convictions des années 70 ...

La question, je l'ai dit, est peut-être celle-ci : les Américains, en élisant Barack Obama, croyaient élire un président noir. Ils vont peut-être s'apercevoir qu'ils ont surtout élu u

Ensuite, le discours du vice-président, Joe Biden, au congrès de l'AIPAC ; les sorties fréquentes, aigrelettes et autoritaires, de " La Voix de Son Maître " ( Mme Clinton ) contre la politique israélienne. L'accueil indigne fait à Shimon Pérès ( tout juste si on ne l'a pas " ... [ sent ] to eat to the kitchen " , pour reprendre les mots de Langston Hughes ). Mais je ne voudrais pas oublier le rôle, discret, du lobby anti-israélien dirigé par Zbigniew Brzezinski ; ni celui de Rahm Emanuel, présenté au début comme une garantie pour les Juifs ... alors que ce bonhomme est lié à Yossi Beilin et à Shalom Akhshaw ainsi qu'au Méretz - toutes choses qu'on s'est bien gardé de faire savoir durant la campagne électorale ( on parlait plutôt du père de Rahm Emanuel, un vieux likoudnik ... ).

On ne parle pas beaucoup non plus des influences occultées soigneusement ( un peu comme Mitterrand avait cherché - et longtemps réussi - à faire le black out autour de sa francisque et de son amitié pour Bousquet ) : outre le pasteur Jeremiah Wright, il y a , dit-on ici ou là - des journalistes d'investigation ne pourraient-ils aller y regarder de plus près ? - , une vieille amitié avec Bill Ayers, ancien " Weatherman " qui n'a rien renié de ses convictions des années 70 ...

La question, je l'ai dit, est peut-être celle-ci : les Américains, en élisant Barack Obama, croyaient élire un président noir. Ils vont peut-être s'apercevoir qu'ils ont surtout élu u

( suite ) un président musulman. C'est-à-dire qu'il y a eu, à quelque degré, tromperie sur la marchandise - chose que les Américains n'aiment guère.

Ils ont aussi, indéniablement, voulu une rupture avec l'ère Bush, comme, en d'autres temps, ils avaient voulu, en élisant Carter, faire une rupture avec l'époque Nixon et Ford.

Et, de fait, Obama prend le contre-pied de la politique de George W. Bush - notamment vis-à-vis de l'Islâm. Mais n'en fait-il pas un peu beaucoup dans ce sens ? Il n'est certes plus question de " croisade " ; mais un président américain doit-il, pour autant, multiplier les signes et les déclarations de connivence avec l'Islâm ? Il n'est plus question d' "axe du mal " . Mais est-ce une raison pour qu'un Président des Etats-Unis se fasse publiquement botter le train par un Kim Jong-Il, enhardi par ce qu'il prend pour un signe de faiblesse des Etats-Unis ? Sans parler ce qui l'attend probablement du côté d'Ahmadinejad ( malgré l'extrême prudence - et l'extrême embarras - où se trouve un Obama qui croyait pouvoir, sinon jouer - car Ahmadinejad et Moussavi Khamenei c'est, comme on l'a dit, bonnet vert et vert bonnet - , du moins agiter joyeusement aux yeux éblouis des braves gens, le ( faux ) joker Moussavi ).

Toutes ces outrances, ces calculs savants qui se cassent la figure, tout ça ne plaide pas enj faveur d' un leadership mondial, pour lequel, jusqu'ici, Barack Hussein Obamane démontre pas des apti

(suite) des a

(suite )des aptitudes " outstanding " : ainsi que le remarque Viviane, il n'a probablement pas encore atteint la taille adulte en matière de politique extérieure : trop " vert " , comme le dit Viviane : trop pétri d'une espèce de mélange d'idéalisme à la Carter, d'incompétence foncière et d'inexpérience ( au Sénat, il n'avait pas la réputation d'un grand spécialiste de politique étrangère ) et de naïveté. Sans parler de ses ignorances en matière d'histoire - particulièrement du Proche-Orient - et de son indifférence ( à tout le moins ... ) quant au passé et aux engagements des Etats-Unis, par exemple face aux précédents totalitarismes.

En tout cas, nous avons eu tort de sous-estimer l'impact et surtout la signification de la publication du livre de John Mearsheimer et Stephen Walt il y a trois ans ( " The Israel Lobby and US Foreign Policy " ) : le lobby anti-israélien ( avec derrière lui, probablement, l'aile traditionnellement anti -israélienne du Département d'Etat, dont Zbigniew Brzezinski est le chef de file ) préparait son coup depuis longtemps, tout en le dissimulant très soigneusement - et le livre de Mearsheimer et Walt indiquait cette tendance.