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Israël : infos SociétéSuisse: la guerre des minaretsJusqu'où va se nicher la peur de l'islam' Dimanche 29 novembre, les citoyens suisses vont avoir à se prononcer, lors d'une votation populaire, sur l'interdiction des minarets dans le ciel helvétique. L'«initiative citoyenne» a été lancée par le parti populiste d'extrême-droite UDC (Union démocratique du centre) au nom d'un «refus sans équivoque» d'une «islamisation» de la Suisse et de la défense de son identité chrétienne. Que ce parti ait pu réunir assez de voix pour créer les conditions d'un referendum d'initiative populaire est en soi déjà étonnant. Selon les derniers sondages, avant le vote de dimanche, en dépit de l'opposition à l'initiative du Conseil fédéral helvétique (le gouvernement), des Eglises et de la plupart des cercles politiques et économiques, 35% des électeurs pourraient se prononcer contre la construction de minarets en Suisse. Dans un pays où les églises se vident, ce référendum sur la visibilité de l'islam dans l'espace public soulève des passions. Débat largement surréaliste. La Suisse ne compte que 350.000 musulmans - sur 7, 5 millions d'habitants -, deux cents lieux de culte et quatre minarets, dont aucun ne sert pour l'appel à la prière du muezzin, ni ne dépasse les immeubles environnants. Mais des affiches ont surgi qui brandissent la menace d'une islamisation de la société. Certaines représentent une femme en burqa au regard noir et sept minarets transperçant le drapeau suisse, tels des missiles. D'autres détournent la photo des membres du Conseil fédéral, où l'on voit les trois conseillères revêtir une burqa bleue. «Arrêtons de nous voiler la face», proclame l'affiche en légende. Plusieurs villes comme Bâle, Lausanne, Fribourg, Neuchâtel ont fait interdire ces affiches au contenu discriminatoire et haineux. Zürich et Genève ont préféré les maintenir au nom de la liberté d'expression. L'islam est la troisième confession du pays, loin derrière l'Eglise catholique et les Eglises protestantes. Son introduction est récente et liée aux vagues d'immigration successives: dans les années 1960 et 1970, avec l'arrivée d'une main d'?uvre turque et, plus tard, yougoslave. Puis, dans les années 1990, lorsque la Suisse a accueilli des réfugiés de Bosnie et du Kosovo. Et, dans une moindre mesure, des réfugiés d'origine maghrébine et d'Afrique subsaharienne. Les Turcs représentent 20 % des musulmans de Suisse et les ex-Yougoslaves 60%. D'où une grande hétérogénéité et des pratiques de l'islam différentes de celles que connaît la France où domine l'islam arabe. La majorité des musulmans de Suisse ont un rapport moins identitaire à la religion, davantage lié à l'histoire politique de leur pays d'origine. Les Turcs intègrent plus facilement la notion de laïcité. Les populations balkaniques sont habituées à pratiquer leur religion dans la sphère privée. Plus de vingt-cinq nationalités composent l'islam de Suisse. Mais peu importe, déplore Mohammed Kaba, directeur de la mosquée de Lausanne, «pour les partisans de l'interdiction des minarets, islam = arabe et arabe= terroriste. Mais c'est un faux débat, la Suisse ne sera jamais conquise!». En 2005, une étude montre au contraire que l'intégration des musulmans est globalement positive en termes de droits individuels, qu'ils reconnaissent la séparation entre État et religion et que seule une petite minorité peut être qualifiée de strictement pratiquante. En revanche, en termes de droits collectifs, les procédures de naturalisation étant longues, seuls 15% d'entre eux possèdent le passeport suisse à croix blanche. Et donc le droit de vote. Fortement divisés du fait de leurs origines multiples, les musulmans de Suisse commencent toutefois à s'organiser sous forme d'associations qui se montrent d'autant plus actives, depuis les attentats du 11-septembre, que l'islam fait l'objet de polémiques. En 2004, la campagne des extrémistes de l'UDC contre les naturalisations montrait déjà du doigt le nombre croissant de musulmans en Suisse. Plus récemment, les questions de la mixité à la piscine ou de la formation des imams ont suscité des réactions islamophobes. Les communautés juive et chrétiennes ont pris position contre cette guerre des minarets. Pour les évêques catholiques, «l'interdiction de la construction de minarets fragiliserait les efforts nécessaires pour établir une attitude d'accueil réciproque». L'initiative populaire est jugée contre-productive: elle empêche le dialogue au lieu de l'encourager et instrumentalise la religion à des fins politiques. Elle est discriminatoire: en marginalisant une communauté religieuse, elle met en péril la cohésion sociale et la cohabitation pacifique des religions. «Nous restons lucides face au danger de l'extrémisme religieux, note une déclaration commune des religions juive, protestante et catholique du canton de Fribourg. Nous prenons au sérieux les inquiétudes de la population qui craint la propagation en Suisse d'idées extrémistes étrangères à sa mentalité. Mais loin de résoudre les problèmes, une interdiction des minarets génèrerait chez les musulmans un sentiment d'exclusion et de discrimination ». Aux partisans de l'interdiction qui estiment que les chrétiens et les juifs sont moins bien traités en terre d'islam que les musulmans sur le sol européen, les communautés chrétiennes et juive de Suisse répliquent que le droit de construire des mosquées et des minarets en terre helvétique ne saurait être subordonné à la question de l'égalité de traitement des chrétiens et des juifs dans les pays islamiques. «Nous trahirions là nos principes et nos valeurs, disent-elles. L'injustice doit être dénoncée, qu'elle se produise chez nous ou dans d'autres pays et sociétés. Mais on ne peut pas y répondre par une nouvelle injustice». Nul doute que les résultats de ce referendum d'initiative populaire sur les minarets en Suisse seront observés dans un pays comme la France qui s'interroge, depuis des mois, sur l'opportunité d'interdire par la loi le port de la burqa. Henri Tincq Image de Une: L'affiche des partisans de l'interdiction de la construction de minarets en Suisse Reuters
4 commentaires
| Membre Juif.org
2 Mai 2025 - Le Figaro
2 Mai 2025 - Times of Israel
2 Mai 2025 - Kountrass
29 Avril 2025 - Le Figaro
4 Avril 2025 - Slate .fr
29 Avril 2025 par Blaise_001
28 Avril 2025 par Blaise_001
28 Avril 2025 par Guillemette
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28 Juillet 2014
27 Juillet 2014
27 Juillet 2014
27 Juillet 2014
21 Juillet 2014
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Pour la France, il faut observer Strasbourg et d'autres villes importantes du sud ou de la région parisienne pour dire que l'islamisation est en marche. Même la Belgique est dans ce cas de figure, sans parler de l'Angleterre.
Demain, vos filles porteront le tchador et vos fils iront à la mosquée si rien ne freine cet encouragement de l'islamisation passive mais d'autan plus pernicieuse.
L'acculturation de peuple prédispose à leur perte et une entente religieuse ne peut se cantonner à nourir une colonisation du sol discrète et sournoise.
Juifs d'Europe, réagissez pendant qu'il es encore temps de le faire et avant qu'il ne soit trop tard.
Chalom à tous et paix au monde chrétien.
Lorsqu'un danger est observable, il est facile de l'identifier, mais lorsqu'il est plus sournois, qu'il aborde l'éducation, l'aspect religieux ou encore le recrutement de fanatiques, il devient très difficile à cerner.
La multiplicité peut être fantastique et très enrichissante, si son devoir n'est pas un asservissement ou une volonté discrète de nuir. On peut donc comprendre que certaines personnes en Suisse soit rétissantes aux minarets. Sans doute est-ce par ignorance ou manque de reconnaissance de l'autre mais il est clair que la sauvegarde peut augmenter les craintes.
Combien de réseaux islamistes se dissimulent derrière des soit-disant lieux de culte ?
L'Europe en fourmille actuellement et le danger ne semble pas écarté pour autan, or de ce fait, le peuple suisse redoute sans doute la préparation d'attentats sur son sol .
Voilà pourquoi, le terme "réagissez"m'a paru judicieux. il n'implique que la réflexion comme vous pouvez le constater. Je reste à votre disposition si vous souhaitez plus de précisions et j'espère avoir répondu à votre question.
Enfin, le débat reste ouvert. Chalom.
VOILA NOTAMMENT POURQUOI J'AI VOTE NON ! L'article oublie de parler d'une majorité de noirs musulmans originaires d'Afrique ! Cet été, j'ai fait la connaissance de 2 personnes musulmanes, pourtant en Suisse depuis 30 ans. Je pensais pouvoir être amie avec eux et pouvoir échanger des valeurs communes entre l'Islam et le judaïsme. Il n'y a rien eu à faire ! ILS ONT VOULU ABSOLUMENT M'ISLAMISEE ! J'ai renoncé définitivement à fréquenter ces 2 personnes, car mon judaïsme était en danger !