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Israël : infos SociétéLes flammes sont éteintes, maintenant viennent les récriminationsDes millions d’israéliens ont poussé un soupir de soulagement, dimanche soir, alors que les pompiers israéliens et ceux venant de l’étranger ont réussi à surmonter le pire incendie que le pays ait connu, qui a tué 41 personnes et détruit plus de 5 000 hectares dans le Carmel, détruisant 5 millions d’arbres, endommageant 250 maisons, et causant pour plus de 200 millions de shekels de dégâts, selon les premières estimations.
Un certain nombre de petits feux restaient actifs dans la région du Carmel, et la flotte internationale d’avions de lutte contre les incendies, qui s’est avéré décisive pour mettre fin aux incendies dimanche, est resté en attente alors que la nuit tombait.
Les météorologues disent que la pluie tant attendue aidera probablement à éteindre les feux restants.
« De notre point de vue, le danger est passé pour tous les endroits qui ont été évacués, » a déclaré un responsable des pompiers, Boaz Rakia.
Le soulagement a vite fait place au deuil, alors que 24 victimes de l’incendie, 22 agents du service pénitentiaire et deux policiers, étaient enterrés dimanche.
Alors que la fumée s’élevait encore de la foret qui recouvre le Carmel, la pression publique sur le gouvernement, et la colère suite à des décennies de négligence vis-à-vis des services de lutte contre les incendies commençait à se faire ressentir.
Le contrôleur de l’état, Micha Lindenstrauss, a déclaré qu’il allait bientôt publier un « grave » rapport sur les lacunes qui ont conduit à l’état actuel du corps des pompiers. Il regrettait que les avertissements sur les dangers qui se sont manifestés ses derniers jours aient été ignorés par les autorités.
Le Magen David Adom a déclaré que 33 personnes souffraient de traumatismes liés à l’incendie, et ont été évacués vers les hôpitaux durant les 4 derniers jours.
Trois des blessés, y compris la chef de la police de Haïfa, Ahuva Tomer, étaient dans un état critique, tandis que trois autres personnes étaient modérément blessés, le reste ne l’étant que légèrement.
Le professeur Avi Perevolotsky, chercheur au ministère de l’agriculture, a déclaré dimanche que cela prendrait environ 40 ans pour reboiser les forets du Carmel.
Les cinq millions d’arbres incinérés dans l’enfer des flammes seront remplacés naturellement, a déclaré Perevolotsky, grâce à un mécanisme d’adaptation au feu développé par les arbres pendant ‘des millions d’années’, comme les graines qui s’envolent pendant l’incendie pour survivre aux flammes, et les branches souterraines qui peuvent aussi survivre. Mais, a-t-il souligné, il faudra des décennies pour que les forets regagnent leur hauteur naturelle.
« Cela prendra un long moment pour que la vue à laquelle nous étions habitués dans le Carmel soit de retour, » a déclaré Perevolotsky.
« Les experts savaient que c’était la région la plus exposé pour ce type d’incendie, » a-t-il ajouté.
A 17 heures dimanche, la police a notifié les résidents de la zone la plus touchée qu’ils pouvaient retourner dans leurs foyers, à Nir Etzion, Ein Hod, Ein Houd, et au kibboutz Oren.
Les responsables des services de secours ont déclaré que 250 maisons avaient subi des dégâts considérables, surtout à Ein Hod et Beit Oren. Les émissions de télévision montraient en direct les images d’habitants choqués lors de leur retour à Ein Hod, à la vue de leurs maisons détruites.
Le gouvernement a estimé que près de 70 maisons devront êtres démolies et reconstruites, et a alloué des fonds pour des maisons mobiles pour les résidents déplacés.
Le premier ministre Benyamin Netanyahou a mis en place une limite de temps de deux mois pour le processus de reconstruction.
Pendant ce temps, l’inspecteur général de la police israélienne, David Cohen, a rendu hommage à Lior Boker et Itzik Melina, les deux policiers qui sont morts en essayant de sauver l’autobus du service pénitencier en flamme jeudi, et qui ont été enterré dimanche.
« Ils étaient des officiers estimés et aimés, qui laissent leur empreinte sur le district nord grâce à des années de succès et de contribution, » a déclaré Cohen. « Nous les saluons. »
Cohen a ajouté que « le peuple israélien priait » pour le rétablissement de la chef de la police de Haïfa, qui était « toujours en train de se battre pour sa vie ».
Dimanche également, le tribunal d’instance de Haïfa a prolongé la garde à vue de deux frères adolescents d’Usfiya qui ont été arrêtés samedi, soupçonnés d’avoir mis le feu par négligence au cours d’une sortie en famille dans la foret.
Le père des suspects a toutefois déclaré que les garçons étaient accusés à tort.
« Nous ne permettrons pas que les deux enfants soient mis en cause dans cette affaire… Ils n’ont rien à voir avec le feu, ils n’étaient même pas au courant. L’un d’eux dormait et l’autre était à l’école, » a-t-il dit.
L’enquête se poursuivra dans les prochaines semaines. Certains leaders druzes ont exprimé leur colère pour ce qu’ils décrivent comme une tentative de trouver des boucs émissaires de leur communauté pour la catastrophe. Articles connexes
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c'est une bonne nouvelle D.ieu soi loué
L’incendie du mont Carmel
Pourquoi une telle catastrophe ?
On peut, pour répondre à cette question, en chercher des causes physiques : Un randonneur imprudent ? Un pyromane ? Des moyens insuffisants de lutte contre les incendies ? Une sécheresse de neuf mois qui a transformé la terre en une véritable poudrière ?
Ces questions feront partie, bien sûr, de celles que l’on se posera pour établir les responsabilités. Mais elles appellent aussi une réponse plus pénétrante.
La tradition juive affirme de la façon la plus nette que tout ce qui nous atteint comporte une racine venue d’En-haut.
A l’époque du premier Temple, on pouvait consulter un prophète pour connaître les raisons des bouleversements qui frappaient la nation d’Israël.
Aujourd’hui, sans prophètes, nos recherches sont moins assurées. Nous savons avec certitude que ce tragique incendie nous transmet un message spirituel, mais nous ne pouvons pas savoir avec certitude en quoi consiste ce message. Nos recherches sont vouées à rester infructueuses, et il est vain de vouloir chercher à les approfondir plus avant.
Pourtant, la question demeure : Que veut nous faire entendre dans tout cela le Tout-Puissant ?
Aucun de nous ne possède le don de prophétie, et donc nous ne pouvons interpréter que ce qui arrive à nous-mêmes, et non ce qui arrive aux autres. Le message reçu par ceux qui sont directement touchés par l’incendie n’est pas le même que celui qu’en recueillent ceux qui le regardent. Chaque personne reçoit son propre message, et ce message est destiné à lui seul.
Etant donné que le message du Tout-Puissant est taillé comme sur mesure à mon intention, il ne sert à rien que j’essaie de jeter le blâme sur les autres. C’est à notre propre examen de conscience que nous devons nous livrer. Sans doute ne comprendrons-nous jamais pleinement la tragédie, mais la transformation qu’elle engendrera dans nos esprits peut avoir un impact positif sur notre vie, en même temps qu’elle pourra faire tomber la pluie dont a désespérément besoin notre terre réduite à l’état de désert.
Il existe une vérité qui transcende la nature, une vérité que nous ne pouvons pas toujours saisir pleinement. C’est le sens profond de l’histoire de ‘Hanouka, où une infime quantité d’huile a miraculeusement brûlé pendant huit jours. C’est vrai : Il y a eu certainement une cause physique à ce feu de forêt. Mais nous qui sommes sensibles à la spiritualité comprenons également qu’une main divine impénétrable est toujours présente. Si nous réussissons à retenir cette simple leçon, cette horrible tragédie aura au moins augmenté notre sensibilité spirituelle et notre réceptivité aux messages divins.
(Adapté par Jacques KOHN d’après Rabbi Alexander SEINFELD [aish.com]).