English Version Force de Défense d'Israel sur Internet
Inscription gratuite
AccueilInfos IsraelBlogs Juifs et IsraéliensVidéo IsraelOpinions : monde Juif et IsraelLe MagTOP SitesLa BoutiqueJuif.org TV

Israël : infos Société

La jeunesse française cultive son exception

Parents de la planète, réjouissez-vous: vos enfants sont «satisfaits
de vous». 85% des jeunes Européens de 16-29 ans l'affirment, 87% des Américains,
95% des Indiens aussi. Ils regardent la famille comme «le fondement de la
société»: franchement, après toute l'énergie consacrée à les entourer, les
stimuler intellectuellement, à leur apprendre les codes de la vie en société,
c'est réconfortant. Mieux: ils souhaitent marcher dans vos pas, «fonder une
famille et avoir des enfants».

Là, la fierté française peut se hausser du col ?
vos enfants sont les premiers, avec les Russes, à désirer faire des enfants
(58%), confortant par cette aspiration l'esprit d'équilibre nataliste «parfait»
des Françaises qui avec 2, 01 enfants en moyenne (données Insee pour 2010) détiennent
la palme de la fécondité en Europe.

La sacralisation de la famille perdure, que l'on vive dans
une société permissive comme en Europe, ou dans une société encore très
patriarcale ? l'individu électron libre égoïste et ivre de sa liberté n'existe
que dans l'imaginaire des contempteurs de la modernité. De cette enquête, toutefois,
émergent quelques paradoxes: c'est en Inde, pays où la structure familiale est
toute puissante, que le désir de fonder un foyer est le plus ténu (13 %). Cet
enthousiasme familial comporte aussi ses limites. Dans nombre de pays riches,
les jeunes se montrent réticents à devoir payer pour les retraites de leurs
géniteurs ? en Europe (39%), aux Etats-Unis (47%), au Canada (44%),
alors que dans des sociétés comme la Chine (17%) et l'Inde (13%), cela semble
aller de soi.

Et dans un pays fortement identitaire et de tradition comme
le Japon, les jeunes révèlent une sorte d'insatisfaction radicale: non
seulement sur leur famille, mais aussi sur leurs amis, sur la situation
économique, et en résumé, sur leur époque.

2011, la jeunesse du monde

Autre enseignement: partout (à l'exception de la Chine), la
jeunesse exprime une confiance dans son avenir personnel qui dépasse celui
qu'elle met dans l'avenir de son propre pays. Mais dans cette projection à
double entrée, que d'appréciations contrastées. Dans les puissances émergentes
ainsi que dans les pays champions des nouvelles technologies (Inde, Brésil,
Chine, Finlande) l'optimisme converge: on a confiance en soi, en harmonie avec une
société que l'on juge prometteuse.

D'autres jeunes mettent plus d'espoir dans leurs propres
forces et atouts que dans celles de leur pays: cette dualité contrastée concerne
notamment la jeunesse des Etats-Unis et de vieilles puissances européennes
(Royaume-Uni, Allemagne). Dans les pays de l'Europe du sud (France, Italie, Espagne,
Grèce), les jeunes conjuguent un optimisme modéré sur leur devenir et une vision
sombre sur l'avenir de leur société.

Défiance au Sud

De façon générale, la foi que l'on porte
dans l'avenir de son pays est congruente avec le sentiment que l'on exprime à
l'égard de ses institutions. Les jeunes Chinois, Indiens, Marocains, Suédois accordent
un vrai crédit à leur gouvernement, alors que la défiance règne dans les pays
d'Europe du sud, France en tête.

La géographie des valeurs sociales est sans surprise. Très
classiquement, les jeunesses se départagent entre celles qui valorisent la
performance individuelle ? Russie d'abord, suivie de l'Afrique du sud et des
pays anglo-saxons, et celles pour lesquelles prime «une répartition équitable
des richesses» ? Canada, pays d'Europe du nord, Italie et France.

Toutefois, le culte de la performance individuelle est
régulièrement plus affirmée chez les jeunes que chez les générations plus âgées
?un groupe témoin de 30-50 ans a été testé dans chaque pays. La demande à
l'égard de la protection sociale spécifie la jeunesse européenne, à l'exception
des Britanniques, mais elle caractérise aussi la jeunesse des pays qui ont fait
l'expérience du communisme comme la Russie ou la Chine. On pouvait s'y attendre:
les jeunes des pays anglo-saxons préfèrent une société où l'on paie le moins
d'impôt possible à une société garantissant une protection sociale étendue.

Le biais Internet

Enfin, les opinions à l'égard de la globalisation sont moins
tranchées qu'on aurait pu l'imaginer. La plupart des jeunes ? en particulier
ceux des pays émergents, des Etats-Unis, du Japon, de la Russie, de l'Espagne,
de l'Italie, des pays d'Europe du nord- regardent ce monde ouvert comme une
opportunité. Et seule la jeunesse de quatre pays (France, Turquie, Maroc et
Grèce), exprime un sentiment mitigé ? environ la moitié des 16-29 ans perçoit
une menace dans la globalisation.

Précisons toutefois que l'enquête ayant été
administrée via un questionnaire sur Internet, les jeunes touchés dans les pays
émergents correspondent à un profil social particulier ?ils sont davantage
représentatifs des catégories les plus aisées de la population. Ce point
suggère de mettre un bémol à l'image d'une jeunesse hyper optimiste qui se
dégage dans certains pays comme la Chine, l'Inde ou le Brésil, puisque le
sondage cerne la fraction des jeunes qui va être la première bénéficiaire du
développement économique.

Que tire-t-on de ce balayage panoramique' D'abord des
confirmations plus que des stupéfactions. Certaines valeurs sont éternelles: vive
la famille, vive l'amour, etc. La jeunesse est une période d'enthousiasme,
dopée aujourd'hui avec la montée des valeurs de l'autonomie: 79 % des jeunes «ont
la conviction de pouvoir décider eux-mêmes de leur vie». Les opinions,
toutefois, sont remodelées par les mouvements liés à la globalisation: la
jeunesse des pays qui décollent est plus optimiste que celle des pays en crise
ou en stagnation; les pays d'immigration sont attachés à l'intégration alors
que les pays d'émigration défendent le multiculturalisme.

L'histoire politique et culturelle est déterminante:
confiance envers le gouvernement dans les pays de tradition social-démocrate, doute
et défiance dans les pays d'Europe du sud; désintérêt relatif du fait religieux
en Europe et en Chine, enracinement de la religion aux Etats-Unis, en Israël,
et encore bien davantage en Inde et au Maroc. La jeunesse japonaise et la
jeunesse grecque broient du noir, mais alors que les fondements de ce défaitisme
paraissent existentiels pour la première, ils semblent plus conjoncturels pour
la seconde. Une donnée toutefois rompt avec des attendus: 47% des jeunes Chinois
disent être d'accord avec l'idée qu'il est acceptable de désobéir à la loi pour
combattre l'injustice dans la société, un chiffre identique à celui des
européens.

Extrême France

Dans ces portraits, la jeunesse française cultive sa
singularité. Elle n'a pas la fibre européenne (54 % des jeunes français
n'accordent pas d'importance à la dimension européenne dans son identité), elle
doute des effets de la mondialisation, elle n'accorde aucune confiance à ses
institutions ; elle voit son avenir en demi teintes (53 % disent «mon
avenir est prometteur», 49 % pensent avoir un bon travail dans l'avenir).

Mais
si elle est tourmentée par son époque, elle se projette elle-même avec bonheur
vers un projet familial ; elle est satisfaite par son travail, pour ceux
qui en ont un (61% , un des plus haut score de la planète); et plus que les
autres, elle prône les valeurs d'égalité et de justice. Le profil des jeunes Français
coïncide avec celui que dégagent de multiples autres enquêtes, y compris celle conduite
par la Fondapol en 2008 sur le moral des jeunes dans les pays de l'OCDE.

La vision française de type «bonheur privé, malheur public»
est en elle-même une source d'interrogation, car nulle part ailleurs elle n'est
développée de manière aussi extrême. On peut y voir les signes de désillusions
à l'égard des élites, ou, plus précisément, des orientations politiques menées
les générations précédentes, y compris les immenses dettes accumulées.

On peut y déceler aussi les signes d'une société où l'Etat
protecteur permet que s'épanouissent les vies privées, avec pour corrélation, un
incroyable repli sur l'intimité familiale. Le plébiscite de l'espace privé qui,
en France, combine permissivité individuelle et solidarité, doit d'ailleurs être
porté à l'actif du modèle français.

En revanche, le pessimisme des jeunes sur l'avenir de la
France est inquiétant ? car il peut tourner en prophétie auto-réalisatrice. On
a envie de leur dire: est-ce bien raisonnable, alors que vous aurez bientôt les
clefs en main'

Monique Dagnaud

1 commentaire
c est bien pour cea que lors des manifestations sur les retraites des revendications devenaient ridicules la france tot ou tard se relevera du choc bancaire et de la crise mondiale et la des jeunes bras forts reprendront le flambeau il est clair alors que l on ne verrait pas de grabataires au boulot 62 ans n etant pas canonique j en ai -( et je pourrai travailler encore ( ans a mon rytme et pas sur des chantiers de rue mais les conversions en petits boulots parmattraient d eviter depression suicides etc .....
Envoyé par Jcl - le Vendredi 21 Janvier 2011 à 11:06
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 9 minutes