Israël : infos Société

Aux dernières élections avant la guerre de 1914, les " protestataires " - ceux qui n'acceptaient pas l'annexion de l'Alsace-Moselle par l'Allemagne - raflent la majorité des sièges au Reichstag. D'autre part, en 1913, le chef d'Etat - Major allemand, le général von Moltke, écrit dans son rapport à propos de l'Alsace : " Nos troupes campent ici en pays ennemi " ...

'Si votre ramage ressemble à votre plumage vous êtes le phénix des hôtes de ces bois...'
A ces mots, mais à ces mots seulement, le corbeau ne se sent plus de joie, il ouvre un large bec et laisse tomber sa proie...
Ben voila, Patrick est sensible à la courtoisie... mais, et je pèse mes mots, aucun titre (?) n'autorise quiconque à nous faire prendre des vessies pour des lanternes . Le langage paternaliste et suffisant de Patrick me donne à penser qu'il a des km au compteur. Je ne vais donc pas lui apprendre qu'il est difficile de rester courtois avec des interlocuteurs, au demeurant, peu engageants. C'est vrai, Edmond est un parfait gentleman. Nous sommes au moins d'accord la-dessus.

Pour Viviane,
il ne faut pas prendre les stupidités d'Hansi pour l'expression de la vérité.
Vous connaissez le mot de Tristan Bernard sur Barrès en 1918: "'Maintenant, il va devoir se faire allemand pour continuer à réclamer l'Alsace Lorraine"!'
Cela dit, je fais mon ashmanou. La réflexion que je faisais venait d'une confidence que m'avait faite un vieux briscard du Gaullisme, Alexandre Sanguinetti, qui n'était pas précisément un cosmopolite effrené. Mais il avait de l'humour et du réalisme et détestait l'historiquement correct.
Savez-vous par ailleurs que l'historien Jules Isaac fit l'objet d'une campagne particulièrement haineuse et raciste uniquement pour avoir soutenu une thèse sur les origines de la Première guerre mondiale dans laquelle il démontrait que la thèse française était loin d'être recevable. Vous auriez sans nul doute participé à cette campagne contre lui.

Info recueillie sur la toile: (origines de la première guerre mondiale, point de vue de Jules Isaac)

Tout au long des années 1920, l’attitude des auteurs allemands ressemble peu ou prou à celle rencontrée dans le manuel français de 1922 – aux signes inversés.

[sur les antécédents de la guerre :]

« La politique allemande s’efforça en vain de briser l’anneau de fer. Pour la France et la Russie, l’objectif de leur alliance ne pouvait être atteint que par la guerre. [La Grande-Bretagne cherche également à arrêter l’essor allemand par une guerre.] Depuis 1906, nous nous trouvons pour ainsi dire au seuil de la guerre. Car les principaux hommes d’État anglais, français et russes (Grey, Delcassé et Iswolski) étaient d’accord sur leurs desseins finaux. […] En vérité, la Triple Entente était donc une société d’acquisition [sic], la Triplice une ligne de défense [sic].

[sur le déclenchement :]

14 Hans Marte,Deutsches Werden. Geschichtsunterricht für die höheren Unterrichtsanstalten (Knaben- u(...)
Les hommes d’État ennemis maniaient le jeu diplomatique de manière habile, de sorte à induire l’Allemagne dans l’erreur de déclarer, du fait de sa situation de contrainte, la première la guerre à la France et la Russie. Ainsi les obligations d’alliance réciproques devinrent formellement valables du côté de l’Entente. Et les peuples des États ennemis eurent l’impression que l’Allemagne avait été l’agresseur, tandis qu’elle fut en réalité agressée. » [1929] 14.

30A lire cet exposé, l’Allemagne commet juste une « erreur », tandis que ses ennemis préparent habilement et conjointement la guerre. Il s’agit toujours de prouver, à l’encontre de ce qu’affirme le § 231 du traité de Versailles, que la responsabilité dans le déclenchement de la guerre ne revient pas à l’Allemagne, mais à ses adversaires.

15 Cf. Franz Schnabel,Grundriß der Geschichte für die Oberstufe. Teil IV : Geschichte der neuesten Z(...)
31Sous l’emprise du traumatisme suscité par la défaite et le traité de Versailles, les auteurs allemands ne sont guère en mesure de prendre du recul par rapport au discours ambiant. Leur pensée est dominée tout entière par le besoin de justifier le point de vue allemand et de réfuter celui des autres, d’autant que les conséquences de ce dernier sont tous les jours visibles à travers le règlement de la paix. Cependant, vers le milieu de la décennie des années 1920, une minorité d’auteurs allemands témoigne d’un assouplissement : le langage se fait un peu moins accusateur, sans abandonner la visée essentielle, consistant à disculper l’Allemagne 15.

16 Cf. Deutsch-französische Vereinbarung über strittige Fragen europäischer Geschichte. Braunschweig,(...)
32Jules Isaac, à la même époque, va beaucoup plus loin, et ce, pas uniquement en rédigeant des manuels. De fait, lorsque la mémoire collective fait de lui un auteur de manuels indigestes et surannés, elle sous-estime quelque peu le personnage. Dès les années 1920, Jules Isaac a pris l’initiative de réunir les professeurs d’histoire français et allemands pour pacifier le discours des manuels. Les rencontres se poursuivent au début des années 1930, mais elles s’étiolent sans suite, car le nouveau contexte intérieur allemand ne leur est pas favorable 16.

33Une fois de plus, la haine prendra la pas sur la compréhension.

Partez du principe que ce qui s'énonce clairement se conçoit clairement

Je ne saurais trop vous conseiller de vous appliquer votre propre principe
Quand à de Gaulle, si c'est à lui que vous pensez, le qualifier de très profondément mystique est un peu s'abuser. C'était un catholique certes fervent mais peu embarrassé de questions dolgmatiques et peu soucieux de mystique. Quant à en faire une créature du haut commandement, c'est méconnaître sa carrière et oublier ses démêlés avec celui-ci et le grand cas qu'il faisait des avis de l'rex-colonel Mayer.
Mais il est vrai que vous paraissez tant vouloir une kyrielle d'ennemis que vous décernez ce label à profusion

On peut discuter longuement autour de la Première Guerre Mondiale, de ses origines, de ses conséquences ( énormes ! énormes et dévastatrices ), des responsabilités ( entre les deux guerres, on discutait, en Allemagne, de la " Kriegsschuldfrage " , la " Question de la responsabilité [ presque : de la culpabilité ( C'est le sens de " Schuld " ) ] de la guerre " ).
Sans reparcourir l'énorme masse des livres, thèses, articles sur la question, on peut considérer que le XIXe siècle tout entier est, après et à la suite de l'affirmation de " la Grande Nation " , éclose à sa propre conscience à travers la Révolution, ses guerres et celles de l'Empire, placé sous le signe hégélien de l'éclosion et / ou de l'affirmation des Nations jusqu'à leur affrontement en un combat à mort. " L'Esprit d'un Peuple [ étant ] ... l'Esprit universel dans une figure particulière ... " , " à chaque époque domine le peuple qui a saisi le plus haut concept de l'Esprit " et " [ Un ] peuple est dominant dans l'histoire du monde pour telle époque donnée - et IL NE PEUT FAIRE EPOQUE QU'UNE SEULE FOIS [ c'est Hegel qui souligne ]. Vis-à-vis de son droit absolu, qui vient de ce qu'il est le représentant du degré donné de l'Esprit du Monde, les Esprits des autres peuples sont sans droits, et, comme ceux dont l'époque est déjà passée, ils ne comptent plus dans l'histoire " .
Je crois que tel est en effet le cadre conceptuel qui donne forme à l'auto-affirmation des nations européennes - ainsi qu'à leur

(suite)

affrontement pour " faire époque " en étant " le peuple dominant " . ( Par parenthèse, toute une part de l'antisémitisme philosophique s'appuie sur l'idée que " l'époque [ du peuple juif ] est déjà passée " et que de ce fait, [ il ] ne [ compte ] plus dans l'histoire " - d'où l'extrême importance de l'idée sioniste, qui prend le contre-pied de cette croyance ).

On sait que Franz Rosenzweig, z"l, a fait sa thèse de doctorat ( " Hegel et l'Etat " ) sous la direction de Friedrich Meinecke ( dont la propre thèse s'intitulait " Cosmopolitisme et Etat national. De Hegel à Bismarck " ). Je voudrais citer - qu'on me pardonne et d'être un peu long et de faire des citations ... - des phrases de Gérard Bensussan ( qui avait préfacé la traduction française qu'il avait donnée de " Hegel et l'Etat " ) : " La guerre [ la Première Guerre Mondiale, à laquelle Franz Rosenzweig avait participé ] fut pour Rosenzweig ... l'épreuve de vérité de la philosophie de l'histoire de Hegel ... " " Pour Rosenzweig, Hegel n'est pas blâmable parce qu'il décrit l'essence de l'histoire universelle telle qu'elle est, c'est-à-dire meurtrière, mais parce qu'il donne ... ce caractère meurtrier pour l'essence universelle et absolue de l'histoire, de toute histoire. "

Ceci pour dire qu'une " Aufhebung " du débat sur la Première Guerre Mondiale et la " Kriegsschuldfrage " pourrait être cherchée du côté de la pensée de Franz Rosenzweig.

Une pioche en amenant une autre, j'ai pensé que l'info suivante intéresserait nos amis et... ennemis qui fréquentent le site:

L’article suivant, traduit par l’ADI, publié en Italie dans La Repubblica (11/06/2010) rend compte des études de cartographie génétique démontrant que les deux branches askhénazes et sépharades de la diaspora ont une origine commune. Cette démonstration réfute la thèse à succès de Schlomo Sand selon qui “la diaspora ne naquit pas de l’expulsion des Hébreux de Palestine, mais de conversions successives en Afrique du Nord, en Europe du Sud et au Proche-Orient” ( in Comment le peuple juif fut inventé, 2008).

La thèse idéologique de Schlomo Sand “qui ébranle un des fondements de la pensée sioniste, celui qui voudrait que les Juifs soient les descendants du royaume de David et non — à Dieu ne plaise ! — les héritiers de guerriers berbères ou de cavaliers khazars” (Schlomo Sand, Le Monde Diplomatique, 08/2008) a été largement répercutée dans la presse. Par contre, les études scientifiques résumées ci-dessous n’ont, à notre connaissance, été rapportées par aucun média belge, et en France exclusivement par le Figaro (10/06/2010), au même moment que par La Repubblica.

Les deux grandes souches de la diaspora juive dans le monde ont une même racine : l’Italie de l’empire romain. La découverte de cette ascendance commune dans la péninsule italique est le résultat retentissant des recherches sur le génome de toutes les populations d’origine juive.