Israël : infos Société

Les Zeitouni et Roï Peled, qui ont perdu leur fille et petite amie Lee en septembre dernier, fauchée par 2 chauffards français à Tel-Aviv, accusent le Crif et son président Richard Prasquier d'être ''sans coeur'', pour leur avoir interdit de participer au dîner annuel du Crif la semaine dernière. M. Prasquier craignait des débordements de la famille à une manifestation qui engageait la sécurité du président Nicolas Sarkozy, invité d'honneur, et savait de plus ne rien pouvoir faire contre la loi française qui interdit l'extradition de ressortissants français en dehors de l'UE. Dans un mail publié après le dîner du 8 février M. Prasquier écrit : "Si le ministère de la justice israélien ou la famille déposait une plainte à la justice française, les deux responsables de la mort de Lee Zeitouni seraient immédiatement arrêtés. Pourquoi ne déposent-ils pas cette plainte'  Pourquoi certains les entretiennent dans l'illusion qu'on peut faire "pression" sur la France et en particulier sur le Président de la République française, alors la France est un pays de droit et de séparation de pouvoirs' Je le comprends encore moins. On n'a pas le droit de bercer d'espoirs fallacieux une famille si durement atteinte, laisser croire que la France protège les coupables et que l'establishment juif français est complice. J'ai été parmi les premiers à avoir dit sous toutes les formes et à tous mes interlocuteurs, notamment les pouvoirs publics, le dégoût que m'inspirait l'attitude des deux auteurs de cet acte. Mais en tant que Président du Crif, responsable d'un diner où une interpellation publique du Président de la République sous forme d'esclandre parfaitement inutile rejaillirait lourdement et de façon durable sur l'ensemble de la communauté juive, je me devais de prendre mes responsabilités. Je l'ai fait. L'émotion, oui, le populisme émotionnel non".