Israël : infos Société

Une réunion spéciale a eu lieu au palais du pape, mardi, suivie par les délégations du ministère israélien des affaires étrangères et du Vatican. Lors de la réunion, les deux parties ont discuté de certaines questions non résolues entre elles.

A l'issue de la réunion, qui était dirigée par le vice ministre des affaires étrangères Danny Ayalon, le ministère des affaires étrangères a publié une déclaration disant : "les pourparlers ont eu lieu dans un environnement ouvert, équilibré et constructif, au cours desquels des progrès importants ont été réalisés en vue d'un accord."

Il y a des désaccords entre le Vatican et Israël sur plusieurs questions économiques et sur le statut de l'église et des prêtres en Israël. Parmi les questions économiques pour lesquelles une solution doit encore être trouvée se trouve celle de l'impôt foncier des églises et des terres appartenant a l'église, en particulier autour du lac de Tibériade, le statut final des églises, et plus encore.

Une autre question controversée entre les deux parties est la demande du Vatican qu'Israël lui donne la souveraineté  sur la Tombe du Roi David à Jérusalem. L'église catholique revendique la propriété d'une chambre dans le complexe, dans laquelle la "cène" aurait eu lieu. Ayalon a promis dans le passé qu'il défendrait la souveraineté d'Israël sur cette question.

Bahij Mansour, directeur du département des affaires religieuses au ministère des affaires étrangères, qui est responsable des négociations avec le Vatican depuis deux ans, a confirmé mardi que les deux parties sont en voie de trouver un accord. Il a toutefois ajouté que pour le moment les parties ont convenu de ne pas rendre publique toute information concernant les ententes conclues.

Le ministère des affaires étrangères a pour sa part confirmé que la question de la Tombe du Roi David sera bel et bien incluse dans l'accord, mais n'a pas voulu révéler les détails.

"Les détails n'ont pas d'importance à l'heure actuelle, mais le sujet de la salle de la dernière cène sera inclus dans les accords" a déclaré le ministère.

Mansour a déclaré que les deux parties ont fait des gestes et des concessions afin de parvenir à un accord.

"A ce moment, il n'y a presque pas de différences. Il y avait une grande ouverture entre les parties et nous sommes proche de la signature d'un accord," a-t-il dit, ajoutant que les parties se rencontreront à nouveau dans six mois.

Dans un discours qu'il a donné à la Knesset il y a quelques semaines, Ayalon a déclaré qu'Israël n'a pas l'intention de renoncer à sa souveraineté sur la Tombe du Roi David. Il avait fait cette déclaration en réponse à une question posée par le député Shass Nissim Zeev, qui a dit que le ministère des affaires étrangères est en pourparlers sur l'abandon de la souveraineté. Ayalon, à son tour, avait dit que cela n'est "jamais arrivé", mais a accepté une demande de Zeev de porter la question en discussion dans un des comités de la Knesset.

Zeev a déclaré très bien savoir qu'il y a effectivement des négociations sur les demandes du Vatican pour obtenir la souveraineté sur la Tombe, en dépit du fait que les historiens et archéologues ont déclaré que sans aucun doute possible, il n'existe aucune preuve permettant de suggérer que le complexe contenant la salle de la dernière cène ait été mis en place il y a 2000 ans, ou même 1000 ans, un fait qui annule les revendications de l'église.

Autant le complexe n'a pu abriter la cène à laquelle croient les catholiques, autant il est difficile de prouver l'authenticité de la tombe comme étant celle du Roi David. En effet, au temps du Roi, ceux-ci étaient plutôt enterré dans ce qui est aujourd'hui la Cité de David. Certains archéologues voient donc la tombe actuelle comme étant peut être celle d'un roi plus tardif, comme Ménashé, que la Torah dit avoir été enterré dans le "jardin du Roi" plutôt que dans la Cité de David comme ses prédécesseurs.