Israël : infos Société

Une équipe de médecins légistes russes a déclaré que l'ancien terroriste en chef de l'autorité palestinienne, Yasser Arafat, est mort de "causes naturelles", et a exclu un empoisonnement par radiation comme cause de son décès.

"Nous avons terminé toutes les études. La personne est décédé de mort naturelle et non de rayonnement," a annoncé le chef de l'agence fédérale russe médico-biologique, Vladimir Uiba, selon les medias d'état russes.

L'annonce fait écho des résultats précédents donnés par un groupe d'experts français, qui a également écarté un acte criminel ayant contribué à la mort d'Arafat.

Les résultats contredisent un rapport d'une équipe de scientifiques suisses, qui avait affirmé qu'il était probable qu'Arafat a été tué par empoisonnement au polonium, mais avait précisé que les résultats des tests ne pouvaient ni confirmer ni démentir que le polonium était la cause réelle de sa mort.

Ces résultats avaient toutefois été reçus avec scepticisme dans certains pays, en raison des révélations disant que c'était l'ex-épouse d'Arafat qui finançait les recherches, ainsi que l'autorité palestinienne elle-même. D'autres experts ont émis des doutes sur les résultats eux-mêmes, disant que si du polonium avait été utilisé pour tuer Arafat, il se serait décomposé depuis longtemps.

L'ex-épouse d'Arafat, Souha Arafat, avait refusé d'accepter les résultats français, et un récent sondage montrait un large soutien aux théories du complot entourant la mort de l'ancien chef de l'AP chez les arabes dits "palestiniens", blâmant Israël pour sa mort.

Yasser Arafat est mort en France le 11 novembre 2004, a l'âge de 75 ans, mais les médecins ont été incapables, ou n'ont pas voulu, de dire avec certitude ce qui a provoqué le décès. La théorie la plus largement répandue est qu'Arafat serait décédé du sida.

Souha Arafat a plus tard permis aux enquêteurs d'exhumer le corps de l'ancien terroriste après que des traces de polonium auraient été découvertes sur les vêtements qu'elle a fournis aux scientifiques dans le cadre d'un documentaire d'Al Jazeera. Il est donc fort possible que ce soit elle ou une tierce partie, comme la chaîne arabe, qui ait mis cet élément radioactif sur les vêtements en question.