Israël : infos Société

Le bureau du grand rabbin sépharade, le Rishon LeZion Yitzhak Yossef, a totalement rejeté dimanche tous les rapports indiquant qu'Israël envisage de donner la tombe du roi David au Vatican.

La semaine dernière, le député Nissim Zeev (Shass) a affirmé que le premier ministre Benyamin Netanyahou a lui-même demandé au Rav Yossef les ramifications halakhiques (loi juive) de donner le tombeau, qui se trouve sur le Mont Sion à Jérusalem.

Netanyahou a plus tard rejeté ces rapports comme "sans fondement", et le bureau du Rav a déclaré qu'aucune demande de ce genre ne leur a été remise par le bureau du premier ministre et qu'une pareille demande ne ferait même pas l'objet d'une enquête.

Des responsables du ministère des affaires étrangères ont récemment affirmé, une fois de plus, qu'une demande a été présentée au Rabbinat, au milieu d'une vague de tensions sur la question et plusieurs rumeurs indiquant que l'endroit est encore sur la table des négociations. Le porte-parole du Rav Yossef, David Amar, a répondu dimanche en déclarant que cela "n'est jamais arrivé" et que "il n'y a pas de demande".

Amar a ajouté que la question a également été discutée avec le Rav Shmouel Rabinovitch, le rabbin du Kotel et l'autorité légale et religieuse en Israël pour un certain nombre de lieux saints. Le rabbin a rejeté le concept purement et simplement, en disant que c'était "hors de question."

Les inquiétudes sur un éventuel transfert de la propriété ont été soulevées à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Le mois dernier, une source diplomatique israélienne a déclaré que le gouvernement israélien n'avait pas l'intention de transférer le contrôle du site au Vatican.

Cependant, le Rav Yaakov Sevilia, un militant pour la tombe du roi David, a déclaré qu'il y avait un accord sur la table, qui verrait la tombe du roi David donnée au chrétiens et le Mont du Temple aux musulmans. Il a cité comme source le journaliste Gulio Meotti.

La député Tzipi Hotovely (Likoud) a également écrit une lettre sévère au premier ministre Benyamin Netanyahou sur la question, soulignant son importance politique en termes d'histoire et de patrimoine d'Israël.

"Il est inconcevable que cet endroit soit transféré à des mains étrangères, et que les Torah et étoiles (boucliers) de David soient englouti dans un océan de croix," a écrit la vice-ministre.

"Le transfert des droits sur la tombe de David aux mains des chrétiens serait semblable à la décision de Moshé Dayan de confier les clés du Mont du Temple au Waqf jordanien."

Il faut rappeler l'absurdité de toute cette histoire. Israël et Jérusalem en particulier sont parsemés de "lieux saints" chrétiens, la majorité d'entre eux datant du temps des croisades et d'autres époques qui ont vu les combattants chrétiens massacrer juifs et musulmans pour leur voler la terre sur laquelle ils vivaient.

Rappelons qu'en Israël chaque homme, juif, chrétien ou musulman peut pratiquer son culte en toute tranquillité et en paix dans des lieux saints qui sont ouverts, parce que sous la garde du gouvernement israélien. Ce n'est le cas nulle part ailleurs dans la région, sans parler des lieux saints juifs et des communautés juives en Europe qui ont été détruits au cours des 2000 dernières années.

Qu'Israël envisage de donner une terre juive, qui plus est aussi symbolique que celle dont il est question, au Vatican, est non seulement absurde, mais également une gifle à la face de l'histoire et du bon sens.