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Les tensions entre l'autorité palestinienne et le Hamas, malgré le gouvernement "d'union" nouvellement créé, ont été affichées jeudi lorsque les services de sécurité de l'AP ont arrêté une centaine de membres du Hamas à Hevron, en Judée.

Des membres de l'organisation terroriste Hamas basée à Gaza ont tenté d'organiser une grande manifestation à Hevron pour le "jour de la Naksa", des manifestations annuelles pour pleurnicher sur la défaite des armées arabes face à Israël lors de la Guerre des Six Jours.

Les forces de sécurité de l'AP ont pris l'organisation de cet événement comme un défi, et selon le Hamas, ont arrêté 100 membres du groupe à Hevron.

Au cours des deux derniers jours, le Hamas a rapporté que cinq autres membres du groupe terroriste et trois autres ont été arrêtés pour enquête. Un des membres arrêté aurait été libéré par les services de renseignement il y a trois jours, avant d'être à nouveau arrêté deux jours plus tard par les services de sécurité préventif de l'AP.

En raison de l'arrestation, l'événement prévu à Hevron n'a jamais eu lieu.

Par ailleurs, dans la bande de Gaza, les forces de "sécurité" du Hamas ont arrêté un important membre du Fatah qui était retourné dans la région via le poste frontalier de Rafiah avec l'Egypte.

La question du contrôle militaire reste un point central de discorde dans le nouveau "gouvernement d'union". Le Hamas a déclaré en mai qu'il garderait le contrôle de son "aile militaire", les 'brigades Al-Qassam', malgré le pacte d'union.

Un autre signe de tension a été vu jeudi lorsque le Hamas a fermé des banques à Gaza après que des bagarres aient éclaté entre des employés appartenant au Hamas et au Fatah. Les employés du Hamas ont été déçus de voir que leurs salaires n'ont pas été transférés par le nouveau gouvernement d'union, provoquant des affrontements.

Le porte-parole des forces de sécurité de l'AP, Adnan Dmeiri, a averti que l'incident pourrait avoir des conséquences négatives sur l'accord d'unité, disant que "des voyous et des gangsters du Hamas empêchent les fonctionnaires de retirer leurs salaires. Ils tirent des coups de feu, frappant les citoyens et détruisant les guichets automatiques."

Le chef adjoint du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a déclaré plus tard jeudi que le Qatar avait accepté de payer les salaires de juin des travailleurs du Hamas, désamorçant le problème temporairement. Le nouveau gouvernement d'union a dit que les travailleurs du Hamas devaient être contrôlés par un comité avant d'être ajouté à la masse salariale.

Ce gouvernement d'union fait face à un problème supplémentaire : les prochaines élections à la présidence et au parlement.

Un document jordanien a indiqué que les Etats-Unis ont promis au gouvernement d'union Hamas Fatah qu'ils convaincraient Israël de permettre des élections présidentielles et législatives dans la partie orientale de Jérusalem.

Israël a exprimé une opposition claire à ce sujet, ce qui conduit à de nouvelles tensions entre le Fatah et le Hamas sur la légitimité des élections, qui pourraient mettre en doute l'avenir de ce gouvernement.

Alors que les Etats-Unis ont déclaré qu'ils "travailleraient" avec le gouvernement d'union, affirmant que des membres du Hamas n'en font pas partie, trois des nouveaux ministres sont soutenus par le Hamas et ont prêté serment par flux vidéo depuis la bande de Gaza. Le Hamas a catégoriquement exprimé dans le passé que c'est lui qui contrôlerait le gouvernement.