Israël : infos Société

Mehdi Nemmouche, l'islamiste fracas surnommé par les medias locaux "l'autre Merah" a déclaré que si il acceptait d'être extradé vers la Belgique, il doit être assuré qu'une extradition vers Israël ne suivra pas, a déclaré jeudi à la presse son avocat, Apolin Pepiezep.

La cour d'appel de Versailles a reporté la décision sur la question au 26 juin.

Nemmouche, 29 ans, a abattu un couple d'israélien, une française et un belge au Musée Juif de Bruxelles le 24 mai.

Quand un juge a demandé à Nemmouche si il acceptait d'être extradé vers la Belgique, le suspect a répondu, selon les medias français citant des sources judiciaires et des journalistes présents : "je continuerai à m'opposer à cette extradition jusqu'à ce que la Belgique m'assure qu'il n'y aura pas de transfert vers un pays tiers (Israël)."

Pepiezep a déclaré : "c'est la seule demande que nous avons", et que son client, innocent jusqu'à preuve du contraire, n'essaye pas "d'échapper à la justice".

Nemmouche a été présenté avec un mandat d'arrêt européen au cours d'une audience précédente à Versailles, mais a refusé de quitter la ville. Sa défense trouve difficile d'empêcher l'exécution du mandat en raison de la nature des accusations portées contre Nemmouche.

Si la demande de Nemmouche est rejetée le 26 juin, son avocat pourrait faire appel devant une juridiction supérieure, une procédure qui pourrait prendre 40 jours.

Si la justice continue à demander l'extradition, elle aura 10 jours pour l'organiser, même si la cour européenne des droits de l'homme est en train d'examiner le cas.

Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral de Belgique, a déclaré le 1er juin que Nemmouche "était connu avant par les autorités françaises et non par les belges".

Albert Guigui, grand Rabbin de Belgique, a déclaré à ce moment que "nous devons être prudent maintenant, Mohammed Merah à Toulouse est devenu un objet d'admiration."