Israël : infos Société

Les résidents du sud de la bande de Gaza, en particulier de la ville frontalière de Rafah avec le Sinaï, sont expulsés de leurs maisons et leurs avoirs sont détruits à coups de dynamites ou de bulldozers, des destructions dont les medias internationaux évitent bien de parler vu qu'elles sont faites par l'armée égyptienne.

Les expulsions par l'Egypte pour créer une zone tampon suite à des attaques terroristes contre des soldats égyptiens dans le Sinaï le mois dernier, et la répression qui a suivi contre les tunnels de contrebande du Hamas qui aurait armée les terroristes ont déjà vu des centaines de maisons détruites.

"Nous ne sommes pas psychologiquement prêts pour cela," a déclaré Ahmed al-Afifi, un étudiant de 22 ans de Rafah, à Al Jazeera. Sa maison est située à 400 mètres de la frontière, ce qui signifie qu'elle sera bientôt détruite par l'armée égyptienne.

L'Egypte a initialement déclaré qu'elle détruirait toutes les maisons sur une profondeur de 500 mètres tout le long de la frontière de 13 kilomètres. Mardi, elle a doublé cette profondeur à 1 kilomètre.

Al-Afifi a dit au site d'information que les explosions des démolitions sont supérieures à celles entendues lors de l'opération israélienne Bordure Protectrice pour contrer les terroristes du Hamas, parce que les explosions égyptiennes "sont inattendues".

Les expulsions et les destructions ont également porté un coup difficile à l'économie locale. Salah al-Manyarawi, qui travaille dans la boutique de cosmétique al-Zahraa de Rafah, a déclaré que "les gens ont cessé d'acheter nos produits."

Talya, une arabe de 29 ans de Gaza vivant au Caire, a déclaré au journal arabe qu'elle venait de se rendre à Gaza avec se fille de trois ans et sa mère pour une courte visite familiale, mais est restée en plan après que l'Egypte ait fermé le passage de Rafah.

"Rafah est devenue une ville fantôme," a déclaré Talya, qui a de la famille à la fois dans la partie égyptienne et dans la partie de Gaza de Rafah.

"La plupart des maisons de mes amis sont détruites par l'armée maintenant. Je connais beaucoup de gens dans le Sinaï et j'y ai beaucoup de souvenirs," dit Talya. "Cela me brise le cœur de voir ce qui se passe là-bas."

A l'opposé de la lourde condamnation internationale contre Israël lorsque l'état hébreu se défendait cette été contre les tirs de milliers de roquettes depuis la bande de Gaza, les destructions occasionnées par l'Egypte passent pratiquement inaperçues dans la presse internationale, et ne soulèvent aucune critique de la communauté internationale.

Robert Turner, chef des opérations de l'UNRWA à Gaza, a fait une déclaration légère lundi, en disant : "les habitants de Gaza auront le sentiment que cela ajoute un fardeau psychologique et ne fera que rendre les choses plus difficiles pour eux." Léger ! Les installations de l'UNRWA ont été mortellement utilisées contre les forces de Tsahal et la population israélienne lors de la récente guerre antiterroriste de cet été.