Israël : infos Société

Le parlement de Jordanie a tenu mercredi une prière en l'honneur de "l'esprit" de Ghassan Abou Jamal et Uday Abou Jamal, les deux terroristes qui ont assassiné cinq personnes dans une synagogue de Jérusalem mardi.

Selon le blog Elder of Ziyon, qui cite les medias jordaniens en langue arabe, la prière a eu lieu alors que s'ouvrait la session de la chambre des représentants.

Le député Khalil Attieh a demandé à ses collègues de réciter le Fatiha, le premier chapitre du Coran, pour "l'esprit des héros".

Attieh a en outre déclaré que les meurtres dans la synagogue de Jérusalem étaient une "réaction naturelle aux crimes de l'occupation contre la mosquée Al-Aqsa et les palestiniens."

Un autre député, Mohammed Al-Qatath, a publié une déclaration a l'assemblée condamnant "l'attaque sioniste sur Jérusalem et son peuple" à la suite de "l'opération héroïque" contre la synagogue de Har Nof.

Elder of Ziyon a également noté que plus tôt mercredi, le ministre jordanien des affaires des medias a publié une déclaration vague suite à l'attaque, affirmant que le gouvernement de la Jordanie "condamne le ciblage de civils, et dénonce tous les actes de violence et de terrorisme contre les civils, peu importe qui ou pourquoi il le fait."

La condamnation était loin d'être aussi précise que les honneurs rendus aux terroristes au parlement.

La Jordanie a signé un traité de paix avec Israël en 1994, mais son parlement, qui consiste principalement en des islamistes, a toujours été anti-israélien et a plus d'une fois appelé à annuler le traité de paix.

Il y a quelques mois, irrités par la mort du juge Raed Zeiter à un poste frontalier avec Israël, les députés avaient demandé au gouvernement d'expulser l'ambassadeur d'Israël et de libérer le soldat jordanien Ahmad Daqamseh, qui a assassiné sept écolières israéliennes dans les années 1990.

La Jordanie a récemment retiré son ambassadeur en Israël, suite aux violentes émeutes arabes sur le Mont du Temple, qui étaient reprochées à Israël. Il y a également eu des appels à annuler le traité de paix avec Israël en réponse aux tensions sur le Mont du Temple.

Dans les deux cas, le premier ministre jordanien, Abdullah Nsur, a exclu la possibilité que son pays annule l'accord de paix avec Israël.