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Le pape François a officiellement reconnu l'assassinat de plus d'un million d'arméniens par les turcs ottomans entre 1915 et 1917 comme un "génocide" dimanche, un pas définitif pour assurer la reconnaissance de la tragédie à l'échelle internationale.

"Dans le siècle passé, notre famille humaine a vécu trois tragédies massives et sans précédent," a déclaré François, au début d'une messe de rite catholique arménien au Vatican.

"La première, qui est largement considéré comme 'le premier génocide du 20e siècle', a frappé votre propre peuple d'Arménie," a-t-il dit. Il a défini les deux autres tragédies comme étant la Shoah et le stalinisme.

La déclaration du pape pourrait provoquer des tensions entre le Vatican et la Turquie, mais le pape a souligné que la déclaration est une étape vers la justice.

"Dissimuler ou nier le mal est comme permettre à une plaie de continuer à saigner sans bandage," a-t-il dit. En réponse, l'ambassade de Turquie au Vatican a annulé une conférence de presse prévue pour dimanche.

Seuls 22 pays ont reconnu le massacre des arméniens par les turcs comme un "génocide", et Israël n'est pas parmi eux, bien que le président Rivlin l'ait décrit comme un génocide il y a peu. L'Arménie marque le génocide chaque année à la date du 24 avril.

Entre 1 million et 1 million 500 000 arméniens ont été tués par les turcs dans divers massacres, conduisant finalement au génocide de plus d'un tiers de la population arménienne.

Le carnage a commencé après que les autorités turques aient donné l'ordre d'exécuter la majeure partie de l'élite arménienne à Istanbul le 24 avril 1915.

Hommes, femmes et enfants ont été assassinés plus tard, par divers moyens, y compris par des marches forcées, des famines, des pendaisons de masse et des empoisonnements.

Le gouvernement ottoman avait mis en place 25 camps de concentration durant cette période, et des charniers comportant jusqu'à 60 000 corps ont été trouvés dans certains endroits.