Israël : infos Société

A la demande des parents endeuillés, le ministère de la défense a accepté de reconnaître l'opération Bordure Protectrice de l'été dernier comme une guerre, rapporte jeudi la presse israélienne.

En tant que tel, un service commémoratif de l'état aura lieu chaque année en l'honneur des 67 soldats qui ont perdu leurs vies dans la guerre de deux mois.

Le conseil discutant de la question a conclu ses discussions mercredi et a recommandé au ministère de la défense d'immédiatement établir une cérémonie annuelle. Un représentant de Tsahal assistant à l'audience a déclaré que le chef d'état-major de l'armée était réceptif à l'idée et l'approuverait.

Les parents endeuillés ont déjà annoncé leur espoir que le premier ministre et le président assisteront à la cérémonie afin de rendre hommage aux soldats tombés au combat.

Eli Ben-Shem, le président de Yad Lebanim, une organisation qui soutient les familles endeuillées en coopération avec le ministère de la défense a exprimé sa satisfaction sur la décision du conseil.

"Parce que l'état et l'armée reconnaissent désormais officiellement Bordure Protectrice comme une campagne militaire, une cérémonie commémorative officielle aura lieu chaque année sur le mont Herzl, comme on le fait pour toutes les campagnes militaires israéliennes."

Selon Ben-Shem, la cérémonie aura lieu le mois prochain à l'occasion du premier anniversaire de la campagne. Une date officielle n'a pas encore été déterminée.

"Nous nous félicitons de la décision du conseil," a ajouté Ben-Shem. "Il n'y a pas de différence entre Bordure Protectrice et la Seconde Guerre du Liban ou opération Kadesh, pour laquelle chaque année, un service commémoratif a lieu pour les victimes."

Ilan Sagi, dont le fils Erez a été tué pendant la guerre, a également salué la décision du conseil, disant qu'elle "honore la mémoire de nos fils."

"Nous pensons toujours qu'un monument devrait être établi à la frontière (de Gaza). Mais cette lutte est en supplément, et nous sommes encore en train d'apprendre à faire face à la gestion quotidienne de nos vies dans le sillage de la douleur et de le tristesse de perdre un enfant."

"Quelqu'un qui n'est pas passé par ce traumatisme ne sera pas en mesure de nous comprendre," a ajouté Sagi.