Israël : infos Société

Une dizaine de druzes israéliens ont été arrêtés mardi soir sur des soupçons d'avoir participé au "lynchage" contre une ambulance de Tsahal lundi soir sur le plateau du Golan.

Les arrestations ont ciblé des villages druzes dans le Golan et en Galilée. Les suspects sont actuellement interrogés par la police, selon la presse israélienne.

Plusieurs des personnes arrêtées sont soupçonnées d'avoir attaqué l'ambulance près de Majdal Shams dans le Golan, où un des syriens blessés qui se trouvaient à bord a été assassiné par les assaillants, alors que d'autres personnes sont soupçonnés d'avoir attaqué une autre ambulance à Horfish.

Une extension de la garde à vue sera discutée pour plusieurs suspects à la cour de Nazareth.

Dans l'incident de Horfish, l'identité d'au moins un des assaillants était connue de la police, alors qu'il a été écrasé par l'ambulance qu'il attaquait et transporté ensuite à l'hôpital de Nahariya pour traitement.

L'incident a provoqué un choc en Israël, alors qu'un des ressortissants syriens a été assassiné dans l'attaque de Majdal Shams et un autre syrien gravement blessé, tandis que deux soldats de Tsahal dans l'ambulance ont été légèrement blessés.

Mardi, il a été révélé qu'un soldat de l'armée israélienne pourrait avoir transmis des informations aux druzes, déclenchant ainsi l'attaque.

Les druzes israéliens ont accusé l'état de fournir un traitement médical aux rebelles djihadistes qui ont effectué des massacres contre les druzes en Syrie. Israël et Tsahal ont vigoureusement nié avoir fourni des soins médicaux à des terroristes, le contraire semblant tellement absurde par nature.

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a répondu mardi à l'incident, en disant que "nous ne permettrons pas à quiconque de prendre la loi entre leurs propres mains. Nous ne laisserons personne interférer avec les soldats de Tsahal dans leur mission. Nous trouverons les auteurs du lynchage et nous les traduirons en justice. Nous sommes un état de droit, nous ne faisons pas partie de l'anarchie autour de nous."

Les dirigeants druzes ont largement condamné l'attaque de la nuit de lundi comme "grave et inutile", alors que les résidents de Majdal Shams célébraient l'attaque meurtrière.