Israël : infos Société

Les critiques accusent le secrétaire d'état américain John Kerry et le ministre iranien des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif d'avoir scellé un accord mardi qui mènera à une course régionale aux armements nucléaires, mais les deux hommes pourraient bien être en chemin pour gagner le si mal nommé "prix Nobel de la paix".

L'institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), un des principaux think-tank suédois, a recommandé Kerry et Zarif pour le prix Nobel de la paix 2016 pour leurs rôles dans l'accord sur le nucléaire, rapporte mercredi International Business Times.

Tariq Rauf, directeur du programme de désarmement et de non-prolifération du SIPRI, et ancien chef de la politique de vérification et de sécurité de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique de 2002 à 2011, a dit que les deux hommes méritent le prix Nobel.

Il a appelé l'accord nucléaire iranien "le plus important accord multilatéral depuis des décennies", le comparant au traité contre les tests nucléaires de 1996, alors que nombre d'experts critiquent l'accord comme ressemblant a celui conclu en 1994 avec la Corée du Nord, qui a permis à la dictature communiste de posséder l'arme nucléaire moins d'une décennie plus tard.

Malgré les discussions pour un éventuel prix Nobel pour Kerry et Zarif, les deux hommes ont montré des signes de graves manquements à la "paix" entre eux.

La semaine dernière, Zarif a intensément crié contre Kerry, au point que ses cris pouvaient être entendus dans tous le Palais Coburg à Vienne, où se tenaient les négociations, ignorant ainsi les instructions du dictateur en chef de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, qui avait instruit à Zarif de ne pas crier sur Kerry suite à un certain nombre de précédentes explosions. On apprend donc que non seulement ces accords sont une soumission de l'Occident à l'Iran, mais qu'en plus, le représentant américain, la soi-disant première "puissance mondiale", était tout à fait soumis à son interlocuteur iranien, probablement prié par Obama de signer un accord à tout prix, même celui de l'humiliation.

Aussi surprenante que pourrait être la nomination de ces deux hommes pour un prix Nobel, alors que les inquiétudes sont vives en Israël et dans toute la région envers une probable course à l'armement nucléaire, cette nomination ne serait pas la première à ridiculiser le prix Nobel de la paix.

Le président américain Barack Obama l'a remporté en 2009, après moins d'un an à son poste, et avant d'avoir pris une quelconque mesure concrète à son poste qui aurait pu motiver le remise du prix d'un million de dollars.

"J'accepte cet honneur avec gratitude et humilité," avait déclaré Obama lors de la cérémonie de remise, tout en admettant : "je n'ai pas de solutions claires aux conflits dans le monde." Une enquête menée alors par l'Université norvégienne de Kinifk avait montré que seulement 26% des américains pensaient qu'Obama méritait le prix.

Plus controversé encore a été le prix Nobel attribué au terroriste arabe Yasser Arafat, responsable de l'assassinat de centaines de civils israéliens, qu'il avait reçu en même temps que le premier ministre israélien Yitzhak Rabin après les accords d'Oslo en 1993.