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Israël : infos Société

Pour un ambassadeur de France, les juifs ne sont pas des "citoyens ordinaires"

Pour un ambassadeur de France, les juifs ne sont pas des "citoyens ordinaires" - © Juif.org

La communauté juive française est furieuse suite à une lettre envoyée la semaine dernière par l'ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud, qui comprenait une déclaration choquante en réponse aux attaques menées par l'Etat Islamique à Paris plus tôt ce mois-ci.

Dans une lettre écrite aux citoyens français résidants aux Etats-Unis, Araud n'a pas mentionné l'Etat Islamique par rapport aux six attentats de Paris qui ont fait 130 morts. Mais il a fait une comparaison avec les attaques de janvier à Paris, lors desquelles d'autres terroristes musulmans ont assassiné 17 personnes lors d'attaques contre le journal satirique Charlie Hebdo et un supermarché juif.

"Ce sont les fondements de notre modèle de société que les terroristes cherchent à détruire : hier les journalistes et les juifs, maintenant des citoyens ordinaires dont le seul crime était de profiter de la vie un vendredi soir à Paris," a déclaré Araud, dans une distinction choquante entre juifs et "citoyens ordinaires".

Un expatrié juif vivant à New York, Ron Agam, a répondu sur Facebook : "ce soir les français aux Etats-Unis ont reçu une lettre de l'ambassadeur français sur les événements de Paris. A ma grande surprise, j'ai appris que moi, le juif que je suis, ne suis pas un citoyen français ordinaire, je suis un juif."

Schlomoh Brodowicz, un universitaire juif français qui a immigré en Israël, a déclaré à l'Algemeiner cette semaine pourquoi les déclarations d'Araud sont particulièrement dommageables.

"Cet homme est censé représenter la France, un grand pays qui accueille la troisième communauté juive du monde. Et son message énonce clairement que les juifs sont à part des autres citoyens français."

Il a noté que la déclaration "rappelle une remarque similaire faite par le premier ministre Raymond Barre après l'attentat contre une synagogue parisienne en 1980 : "cette attaque abominable visait des israélites qui se rendaient à la synagogue, mais a frappé des français innocents qui traversaient la rue."

L'universitaire estime qu'Araud pourrait ne pas avoir intentionnellement fait la distinction entre les juifs français et les autres citoyens français, en particulier parce qu'il a énuméré les "journalistes" avec les juifs, en notant les attaques de janvier.

Toutefois, a-t-il dit, "je me permet de penser qu'une personne d'un tel haut rang diplomatique soit capable de mettre en forme un message comme il doit être lu."

46 commentaires
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Envoyé par Johanan - le Mercredi 2 Décembre 2015 à 16:22
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Envoyé par Johanan - le Mercredi 2 Décembre 2015 à 16:24
Mon père "Français, alsacien, de confession catholique" (sous-lieutenant de réserve) et son ami Jean Dreyfus "Français, alsacien de confession juive" (sous-lieutenant de réserve) faisaient partie en 1942 du mouvement gaulliste de Résistance "Combat outre-mer" dirigé par le Professeur "René Capitant"
Pour permettre à l'armada américaine (la plus importante de l'histoire) de débarquer en Algérie le 8 novembre 1942 ces résistants avec près de 400 jeunes algérois ont, au mépris de leur vie, neutraliser tout le commandement de l'armée vichyste en occupant tous les points stratégiques d'Alger et en arrêtant les plus hauts gradés de l'armée française notamment l'amiral Darlan (qui était de passage), le général Juin etc...
Ce fut ce "putsch d'Alger du 8 novembre 1942 qui permit la réussite de " l'Opération TORCH" le débarquement de nos libérateurs. Sans ce putsch la guerre se serait prolongée de plusieurs années , il n’y aurait pas eu le débarquement de Normandie et très certainement l'armée soviétique aurait eu le temps d'occuper l'ensemble de l'Europe.
Pour les détails je vous invite à consulter les sites des "Juifs d'Algérie" (Moriel ou morial) et de retrouver sur Google « les oubliés du 8 novembre 1942 » de Lucien Gozlan un autre « gardien de la Mémoire »
Au cours de ce putsch, l'ami de mon père, le sous-lieutenant Jean Dreyfus a été tué traitreusement par un militaire vichyste. (à suivre...)
Envoyé par Christian_023 - le Jeudi 3 Décembre 2015 à 14:57
J'interviens ici pour souligner que 2/3 des résistants était de jeunes juifs algérois mais, comme insistait mon père, ils étaient avant tout des patriotes républicains. Alors même qu'ils avaient été déchus de la nationalité française par Vichy.
Je me permets de soumettre à votre réflexion cette courte biographie (extraite du site de l’Ordre de la Libération) de Jean DREYFUS, ce jeune officier français, patriote alsacien de confession juive, mort pour que nous puissions vivre libre dans l’égalité et la fraternité.

Jean Dreyfus
Résistance Algérie
Jean Dreyfus est né le 28 février 1914 à Paris. Son père était administrateur de sociétés.
Elève au lycée Condorcet puis à l'Ecole alsacienne à Paris il est diplômé des Hautes études commerciales avant d'accomplir son service militaire au 20e Régiment d'artillerie à Poitiers comme officier. Dégagé de ses obligations militaires, il part pour l'Algérie en 1937 diriger une entreprise commerciale.
Sous-lieutenant de réserve, il est mobilisé sur place en 1939 au 65e Régiment d'artillerie d'Afrique et sert comme officier d'artillerie en Tunisie.
Démobilisé en 1940, il n'accepte pas la défaite et entre en contact avec le lieutenant-colonel Jousse dont il devient un proche collaborateur. (a suivre ...)
Envoyé par Christian_023 - le Jeudi 3 Décembre 2015 à 14:59
........Suite et fin de la biographie de Jean Dreyfus (Patriote français, alsacien de confession juive)

Pendant deux ans, il aide à préparer le débarquement allié en Algérie notamment en recrutant des volontaires.
Le 8 novembre 1942 à l'aube, chargé de neutraliser les services de la poste centrale d'Alger et d'interdire ainsi toute communication avec la métropole, il investit la Grande Poste à la tête d'une quinzaine d'hommes. Jean Dreyfus coupe le central téléphonique qui dessert le centre d'Alger. Il tient la position face à un engin blindé du 5e Régiment de chasseurs d'Afrique et des fusils-mitrailleurs. Il refuse de se rendre et les assaillants ouvrent le feu sur la Poste.
Au bout d'une heure, considérant le but de sa mission atteint, le lieutenant Jean Dreyfus décide de sortir pour parlementer ; après un moment de discussion, il retourne auprès de ses volontaires. C'est à ce moment là qu'il est tué dans le dos d'une rafale de fusil-mitrailleur par un sous-officier.
Jean Dreyfus a été inhumé dans le cimetière civil d'Alger puis au cimetière d'El Biar..
Son frère cadet, Roger, ami d'enfance de François Jacob avec lequel il s'est évadé de France et engagé dans les Forces françaises libres en juin 1940, a été tué au Tchad lors d'une opération de police le 22 février 1942.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 13 mars 1943
• Croix de Guerre 39-45 avec palme
• Legion of Merit (USA)
Envoyé par Christian_023 - le Jeudi 3 Décembre 2015 à 15:02
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Envoyé par Johanan - le Jeudi 3 Décembre 2015 à 21:30
Membre Juif.org





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